Othily Rimbold Classé L Morgan.

Morgan.

Mes potes étaient tout sauf intelligents. Ils allaient forcément se faire prendre par le prof de sport. Ce n’était pas parce que nous étions populaires que nous échappions à toutes les sanctions.

Quoi que, si, nous pouvions nous permettre pas mal d’écart de conduite. Non pas grâce aux filles qui nous considèrent comme des demi-dieux, mais seulement à nos parents qui donnaient de leur argent et de leur temps à cet institut. La meilleure de tout Paris, contrairement à ce que racontaient les garçons du Lycée "Jean de la fontaine".


- Aller Morgan, viens te rincer l’œil avec nous, les filles sont canons là-dedans.


Edward, Ben, et Bastien avaient ramenés une table de cours pour la poser devant les petites vitres du vestiaire des filles et grimpés dessus. Ils savaient à quel moment il était intéressant de regarder, quitte à se prendre une heure de colle ou un avertissement. Nous connaissions – je me mettais dans le lot parce-que je n’étais pas aveugle – la classe qui contenait le plus de belles nanas.

Je ne voyais pas ce qui leurs plaisait à mater, surtout qu’ils pouvaient les avoir comme copines, ou juste comme passe-temps s'ils le souhaitaient.

Edward ne se gênait pas pour utiliser sa côte de popularité pour choper des filles innocentes et fragiles. Il avait un goût prononcé pour celle sans défense.


- Je passe mon tour.


Je ne pouvais avoir un autre avertissement. J’avais trop déconné ce mois-ci. Ma mère allait exploser si pendant la prochaine réunion parent-professeur, elle entendait encore l’un d’entre eux se plaindre de mon comportement.


- Tu n’es vraiment pas drôle, se plaignit Ben en descendant de la table.


Les filles devaient avoir fini de se changer. Je lui lançai un regard amusé en baissant les yeux sur son pantalon. Notre petit puceau avait la trique rien qu'en voyant des filles nues. Je ne pus m’empêcher de me moquer.


- Tu aurais voulu qu’on te laisse seul peut-être ?


Il me lança un regard noir qui me fit rire de plus belle. Ben glissa sa main dans son pantalon pour remettre son engin. Je connaissais ce problème. J’avais le même parfois, nous l’avions tous. Les filles avaient plus de chance pour ça. Mais tellement peu pour autre chose, que j’étais bien content d’être un mec.


- Aller les gars desc…..


- Non mais, qu’est-ce qui se passe ici !!!?


Putain de merde !

Je l’avais bien dit. Je savais qu’ils allaient finir par se faire choper. Edward et Bastien descendirent plus vite qu’ils n’étaient montés. L’un d'eux faillit chuter dans la précipitation. J’aurais ris, si notre professeur de basket ne se tenait pas devant nous, les points sur les hanches, l’air renfrogné.


- Je ….


- Je me fous de vos excuses monsieur De Castellli ! Vous allez vous payer une heure de colle vous et vos amis. Et aussi présenter vos excuses aux jeunes filles. Remerciez-moi de ne pas vous envoyer chez Monsieur le proviseur !


J’étais sûr qu’il mourrait d’envie d’ajouter « bande de petit con » à la fin. Il l’avait pensé très fort. Monsieur Colin ne nous appréciait pas. Nous, mais surtout nos privilèges. S'il ne nous envoyait pas chez le dirlo, ce n’était pas par charité mais parce qu’il savait que celui-ci nous laisserait partir sans rien faire.

Cela me fit penser que je venais de me prendre une sanction à cause de mes trois abrutis d’amis. Je leur lançais à tous un regard assassin. C'était mort pour que je m’excuse à leur place. J’allais me régaler du spectacle en revanche.


Bastien, Ben et Edward se tenaient devant le groupe de filles, vêtues cette fois. Ils avaient tous la tête basse. Je dû me retenir pour ne pas pouffer de rire en voyant mes amis – à la langue si bien pendue – perdre leur vocabulaire.

Elles attendaient toutes ou presque, les bras croisés. Leurs pulls étaient tellement courts que je pouvais apercevoir leurs nombrils. C’était la mode, je trouvais ça vulgaire, surtout avec leur rouge à lèvre matte et leur jean taille haute. Elles étaient toutes vêtues de la même manière, coiffées et maquillées à l’identique ou presque. C’était effrayant.


- Alors ? J’attends ! Grogna la voix de Monsieur Colin.


C’était Bastien, le plus sage, quand il le voulait bien, qui releva la tête le premier pour s’excuser. Si on pouvait appeler son bredouillement des excuses. Les filles face à lui rirent de son embarras. Tout comme le reste des garçons. Je regardais mon ami rougir de honte.

Ben le timide, tripotait son pull. Il ne releva pas la tête pour s’excuser. Le professeur ne lui demanda pas de recommencer, en regardant les demoiselles dans les yeux. Il n’avait pas toute la journée à en croire son pied qui martelait le sol.


- Vous étiez carrément canons les meufs. Je ne peux pas m’excuser d’aimer vous regarder.


C’était bien Edward, toujours à vouloir se faire remarquer. Son commentaire ne plut pas à tout le monde, encore moins au professeur qui hurla sur mon ami. Son sourire en coin ne disparut pas totalement. Il eut même le culot de lancer un clin d’œil au groupe de filles, avant de reprendre de vraies excuses cette fois.


- Pardon d’avoir regardé vos belles courbes et vos nichons.


J’entendais le prof soupirer. Il savait qu’il n’obtiendrait rien de mieux d’Edward. Son regard se posait alors sur moi. Je haussais un sourcil faisant mine de ne pas comprendre.


- De Kanel vous vous sentez exclus ?


- Pardon ?! Je n’ai mâté personne. Je veux bien me prendre une heure de colle pour avoir laissé mes amis regarder. ¨Pour ce qui est des excuses, je ne compte pas en faire.


Je croisais les bras sur mon torse en posant mon dos contre le mur du bâtiment, sous le regard attentif de mes amis. Ils n’étaient pas les seuls à me regarder. Toute la classe avait les yeux rivés sur moi. Certaines filles me lançaient des éclairs, d’autre me déshabillaient sans honte quant aux dernières, elles avaient du mal à croire que je n’avais rien fait, tout comme le prof.


- Allons-y ! Vous nous avez fait perdre assez de temps comme ça.


Il grogna et se mit en route suivis du reste de la classe. Mes amis et moi attendions avant de commencer à suivre.


- Tu t’en sors bien je trouve, dit Ben.


C’était sûr que lui aurait préféré prendre toutes les heures de colle du monde plutôt que de s’excuser devant un troupeau de nanas enragées. Tout comme il préférait contrôler ses hormones plutôt que de bander chaque fois qu’une jolie fille se collait contre lui. Il était trop sensible.


- Je me tape une heure de colle à cause de vous. Vous m’en devez une, les gars.


- Si tu en veux une, tu as juste à choisir parmi celles qui te mataient, mon pote.


Il n’y avait que lui pour penser en dessous de la ceinture. C’était fatiguant. Je levais les yeux au ciel. Je ne pouvais plus rien faire pour Edward. Nous étions amis depuis la primaire. Quand ses hormones avaient commencé à le travailler, il s’était mis à penser qu’aux filles. J’avais appris à faire avec, c’était mon meilleur ami.


- Non merci, je préfère éviter les complications.


J’avais surtout déjà le cœur prit par les mots de cette inconnue qui ne l'était plus.

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1 commentaire

Leroux Ophélie

-

Il y a 7 ans

Précise qu'il s'agit d'un autre point de vue, car au début, en lisant la première phrase, j'étais toujours dans la tête d'Alicia. Je n'ai pas compris de suite. Peut-être que le titre du chapitre sert à ça mais comme les autres titres ne se nomment pas Alicia, on pense à un titre normal et non pas à un changement de point de vue.
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