Fyctia

- Dac. Donc chez toi après les cours. Je vous lirais mon article sur le réchauffement climatique et l’impacte de la décision de Trumps de sortir de l’accro de Paris.

- Un truc bourré de ton point de vue.

Je fis la moue en entendant la réplique d’Emma. Je ne pouvais rien dire. Elle avait raison.

Laura gloussa en voyant ma tête. Celle-ci était assez expressive pour qu’elles comprennent toute que notre très chère amie blonde venait de dire la vérité.

- Et bien tu pourrais me dire où il est trop mis en avant, Emma ?

- Partout, répliqua Camille à sa place.

Je tournais la tête vers ma droite pour lui tirer la langue. Elles étaient pas gentilles avec moi. Elles connaissaient bien mon manque impartialité. Surtout Camille et Emma qui écrivaient elles aussi dans le journal du lycée que nous avions crée toute les quatre à notre arrivé.

Laura était la photographe, elle s’occupait de la mise en forme et de la publication. C’était elle qui gérait les demandes d’autres élèves, qui choisissait l’ordre des articles et tout le travail en aval. Pour les sujets c’étaient nous tous qui choisissions avant de les proposer au directeur.

Il ne nous accordait pas le droit de parler de tout, il y avait des sujets sensibles. Son but était de nous enseigner pas nous faire devenir des rebelles.

- Bon ça va ! Mes articles sont super et les plus lu sur le site.

- Seulement par toi, avoue tu lis et relis en admirant ton travail.

Laura tapait sur la table avec son point renversant sa tête en arrière en riant fort. Emma souriait fièrement. Pendant que Camille sifflait impressionnée par la réplique de notre amie.

- T'es une connasse, je te parle plus.

- Parfait, ça me fera des vacances.

Je la fusillais du regard en lui tirant la langue. Elle me répondit par un sourire auquel j’eus du mal à ne pas répondre à mon tour. Je ne savais pas bouder.

Emma se pencha vers moi en me tendant son muffin sous cellophane en guise d’excuse. Je le pris.

- Je te pardonne seulement parce que j’ai faim.

Je n’avais rien mangé à part du pain et mon entrée. Les plats du self n’étaient vraiment pas bon. Je n’étais pas légume et encore moins épinard. Le muffin, en revanche, était mangeable même s'il était industriel.

- Gamine !

- Connasse !

- Doucement bande de requin !

La voix de la raison : Camille.

Elle pensait que la seule chose qui valait la peine que l’on se batte était la bouffe. Elle n’avait pas tort. Pas nous, nous avions de la nourriture à disposition dans tout les supermarchés et hypermarché. Mais dans des pays sous-développés, à contrario, ils se battaient réellement pour un grain de riz.

C’était un bon sujet pour un article. Je ne devais pas l’oublier.

(Désolé. Je sais qu'il est très court. J'espère tout de même qu'il vous aura plus dans son ensemble ^^ )