Roxy427 Burn-Out Je me sens observée

Je me sens observée

Il y a deux mois…



Et c’est reparti pour passer une énième soirée au bureau. J’avais arrêté de compter toutes les heures supplémentaires que j’avais faites ces derniers mois. Je pense qu’au cumule on ne devait pas être loin de faire une semaine complète. Voire plus.


Debby, ainsi que d’autres de mes collègues, m’avaient fait des remarques à ce sujet. Cette dernière m’avait même fait la leçon en voyant que je ne comptais pas partir en même temps que tout le monde.


« Sérieux, arrête de ta casser la tête, ça va finir par te rendre folle ! » m’avait-elle dit.


Je savais qu’elle s’inquiétait beaucoup pour moi, surtout depuis que j’avais fait mon malaise au bureau. Je ne me souvenais absolument de rien, si ce n’est le moment où je perdais connaissance et que j’avais vu le sol se rapprocher dangereusement de ma tête. Je ne savais pas qui m’avait rattrapé mais, qui que ce soit, il ou elle m’avait évité un traumatisme crânien.


Lorsque j’avais repris connaissance, j’étais allongée sur le canapé de la salle de pause. Debby était prêt de moi, ainsi qu’une autre de mes collègues. Apparemment on m’avait soutenu pour m’amener jusqu’ici, mais je n’avais même pas le souvenir d’avoir marché. Elles avaient voulu appeler les pompiers mais j’avais refusé. Cependant, j’étais quand même rentrée chez moi. C’est Debby qui m’avaient raccompagnée et elle avait pris un taxi pour retourner au boulot, étant donné qu’elle avait pris ma voiture pour que je ne sois pas embêtée.


Je m’en voulais tellement d’avoir causé tout ce remue-ménage. Surtout, j’avais honte que ça se soit passé devant tout le monde. Quand j’étais retournée au bureau le lendemain, tous mes collègues me regardaient avec insistance comme s’ils s’attendaient à ce que je m’écroule encore une fois. Dès que je me levai de ma chaise ou que j’esquissais le moindre mouvement, ceux qui étaient le plus proches de moi étaient sur le qui-vive.


J’étais tellement mal à l’aise que j’avais préféré leur cacher les quelques fois où je ne m’étais pas sentie bien à nouveau. Les toilettes étaient devenues un peu comme mon refuge. Je me posais sur la cuvette en attendant que la crise d’angoisse passe. J’essayais même de la refouler pour ne pas m’absenter trop longtemps, mais cela me causait une fatigue de tous les diables. Et pourtant je n’avais toujours pas réussi à passer une nuit correcte.


Aller, disons encore une petite heure et tu rentres chez toi, me dis-je en réprimant un bâillement.



J’avais presque fini ce que je devais faire. Il était plus de vingt-deux heures, l’équipe d’entretien était déjà partie depuis un moment. J’étais seule, éclairée seulement par la lumière au-dessus de mon bureau. Le seul bruit qui raisonnait dans tout l’open-space, c’était les touches de mon clavier lorsque j’appuyais dessus.


J’étais parfaitement concentrée sur ce que je faisais lorsqu’un bruit sourd se fit entendre, me faisant sursauter et relever la tête. On aurait dit que quelque-chose venait de tomber à l’étage où je me trouvais.


Je regardais autour de moi, mais je ne vis personne. De toute façon, je doutais qu’un de mes collègues décide de revenir au bureau en pleine nuit pour bosser.


Il n’y a que toi qui soit assez bête pour faire un truc pareil.


Je secouai la tête. C’était peut-être tout simplement un des agents de sécurité qui faisait sa ronde habituel.


J’essayai de me rassurer comme je le pouvais en essayant de trouver une explication rationnel, mais j’avais une drôle de sensation qui ne me quittait pas, comme si j’avais l’impression d’être observée.


Je bouclai en vitesse ce que j’avais à faire pour partir. Debby avait raison, j’étais tellement épuisée que je commençais à m’imaginer n’importe quoi.


Lorsque je descendis et que je passai devant l’accueil, je trouvais l’agent de sécurité assoupi derrière son comptoir. Il n’était donc pas à l’origine du bruit de tout à l’heure.


Je me dépêchai de monter dans ma voiture et mis le contact. Instinctivement, je me mis à me gratter la tête, tic nerveux que j’avais développé depuis un certain temps.


Je me frottai la poitrine, comme si cela allait chasser la pression étouffante qui pesait dessus.


Je n’arrêtai pas de jeter un œil dans mon rétroviseur, la sensation désagréable d’être suivie ne me quittant pas.


Tu deviens complètement tarée ma pauvre fille ! me dis-je. Arrête de t’imaginer des trucs bizarre comme ça.


Mais j’avais beau me rasséréner autant que je le voulais, impossible de me défaire de ce sentiment.


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2 commentaires

Jehan Calu de Autegaure

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Il y a 10 mois

… et si nous échangions nos likes pour débloquer nos chapitres ? Ce serait cool… Merci d’avance.

Roxy427

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Il y a 10 mois

Bonjour, comme je l'ai dis avant de commencer ce concours, je ne fais pas la course au like, je cherche à avoir des avis constructifs sur mon histoire afin de m'améliorer. Je suis tout de même ok pour aller jeter un œil à ton histoire et à te donner mon avis, et à mettre des like si cela me plaît.
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