Fyctia

Une fois la porte refermée, Khora et le doc entreprennent de découper mes vêtements pour éviter de me mobiliser plus que nécessaire. Me retrouver en sous vêtements devant deux inconnus est une épreuve pour moi qui n'ai quasiment jamais était nue devant personne. Je ferme les yeux essayant d'ignorer l'angoisse qui monte dans ma gorge au fil de l'auscultation de doc. Je sais qu'il vat falloir défaire le pansement et je redoute cet instant.

- Alors ? demande Khora. Tu en penses quoi ?

- Je n'ai pas encore vu la morsure, mais je peux déjà te dire qu'elle a au moins 3 côtes cassée et une plaie du cuir chevelu, de beaux hématomes aux jambes. Comment tu t'appelles ? Ce sera plus simple si nous pouvons parler avec toi tu sais, ouvres les yeux je sais que tu m'entends.

- Je m'appelle Kalinka, mais tous le monde m'appelle Kali, dis-je dans un souffle.

- Très bien Kali, il va falloir que tu sois courageuse maintenant, on va défaire le bandage. Tu es une vraie guerriere !

- Je vais aller chercher une bassine d'eau, on va te nettoyer un peu ma chérie.

Khora s'éloigne en direction de la salle de bain, me laissant en tête à tête avec doc s'affairant sur le pansement.

- Je vais mourrir ? demandais-je cette fois ci à voix haute.

Il s'interomp et me fixe en plissant les yeux. Visiblement il hésite à me répondre sincérement.

- Je ne peux pas te promettre que tout ira bien Kali, mais je peux te promettre que nous allons faire tout ce qui nous est possible de faire pour que tu restes en vie, que tu guérisses, et au minimum que tu ne souffre pas.

- Quelle mutation je vais subir ? Qu'est ce qui m'a mordu ?

- Une question à la fois, occupons nous d'abord des tes blessures.

Avec l'aide de Khora, Doc examine ma plaie, les antalgiques lui permettent de nettoyer correctement la plaie et de refaire un pansement propre. Après quelques recommandations à Khora Doc sort, immédiatement remplacé par Adrian et Ty.

- Alors ? Qu'est ce qu'a dit Doc ? On se doute qu'elle n'a pas que sa plaie...

- Elle s'appelle Kali et elle a besoin de repos, donc dehors tous les deux !

- Il va falloir qu'on se relait maman, Doc nous a dit que ça risquait de prendre quelques jours si...commence Ty.

- Si elle survie. achève Adrian.

Les jours qui suivirent j'alterne entre semi conscience, douleurs insoutenables dans l'intégralité de mon corps soulagées par Doc, et période de sédation.

Quand je me réveille ce jour là, mon corps me semble moins brisé, plus léger, mon épaule est également moins douloureuse, je peux presque bouger le bras. Je tente de voir jusqu'où je peux marcher quand une voix me stoppe dans mon élan.

- Doucement avec ton épaule, tu n'as pas encore totalement cicatrisé.

Surprise, je sursaute et tourne la tête du côté du fauteuil. Adrian, le menton posé sur son poing, le bras accoudé sur l'accoudoir du fauteuil, m'observe l'air fatigué.

- Je vais prévenir les autres que la belle au bois dormant est réveillée. Par pitié ne fais pas de chose stupide en mon absence, j'aimerais enfin pouvoir dormir une nuit entière.

Il se leve et sort de la chambre.

Je me demande bien combien de temps j'ai pu rester dans le coltar. Et surtout où suis-je ? Pourquoi ne m'a-t-on pas enmené à l'hôpital ? Est-ce que quelqu'un a prévenu la police ?

Oubliant les recommandations d'Adrian, je tente de me lever, surestimant mes forces. Au bout de trois pas je m'effondre sur le parquet. Quelques choses semble avoir changé avec mon corps, mais il me faut un miroir pour en avoir le coeur net.

La porte s'ouvre à la volée laissant entrée au pas de course Ty, Adrian, Khora et un inconnu.

Adrian leve les yeux au ciel en me découvrant par terre.

- Je t'avais dis de ne pas faire de choses stupides ! On va vraiment devoir t'attacher ! gronde-t-il exaspéré.

- Adrian ça suffit ! siffle Khora. Ty aide moi à la recoucher.

- Non ! lui lançais-je. Je peux très bien me débrouiller toute seule !

- J'aimerais bien voir ça petite louve ! Tu ne tiens même pas sur tes pattes ! pouffe-t-il.

Avant même que je ne puisses protester, il me souleve et me repose en douceur sur le lit. Adrian quitte la chambre, non sans m'avoir adresser un regard glacial.

- Non mais est ce que je peux décider un petit peu quoi faire de mon corps !! protestais-je. Et puis pourquoi vous ne m'avez pas enmené à l'hopital ? Où sont mon frère et mes parents ? Vous avez prévenu la police ?

- Et bien ! Quelle énergie ! Qui l'aurait cru après ces trois jours entre la vie et la mort ! s'exclame l'homme inconnue, appuyé à l'entré de la chambre. Je me présente je suis Victor Balkin alpha de la meute des montagnes. Tu connais déjà mes fils et ma femme. Tu as déjà réussi à en mettre un en rogne. Adrian est impulsif mais il a raison, tu es encore faible et tu as besoin de notre aide. En outre, quand tu seras plus en forme, il y a certaine chose qu'il faudra que tu comprenne et apprennes sur notre fonctionnement si tu comptes rester parmis nous.

- Victor ! le repris Khora, Bien sûr qu'elle va rester avec nous, où veux tu qu'elle aille maintenant que...

- Khora ! gronde Victor en la fusillant du regard."

Khora chancelle et Ty se raidit en retenant sa respiration tandis que son père continue de fixer sa mère. C'est comme s'il les avait électrifié tous les deux. Il fixe son attention sur moi, permettant à Khora et Ty de reprendre leur souffle et semble surpris du peu d'effet que son emprise a sur moi. Je ressens de très légers piquotements mais pas de quoi me couper le souffle.

- Etrange...Khora, descend avec moi, je penses que notre nouvelle louve doit avoir faim maintenant qu'elle est sur patte. Ty je te laisse avec elle, aide là à se déplacer si besoin, et ne fais rien qui pourrait me faire honte. le prévins Victor."

Quand ils eurent quitter la chambre, Ty se tourne vers moi.

- Comme si je lui faisais souvent honte ! s'exclame-t-il. Tu voulais aller où quand tu as décidé de tester ton nouveau corps et de t'étaler de tout ton long à deux pas du lit ?

- Je voulais aller dans la salle de bain. marmonais-je.

- Très bien alors c'est parti ! Appuies toi sur moi, s'ils te retrouvent encore par terre ils m'écorcheront vif.

- Tu peux enfiler un t-shirt s'il te plait ?

- Pourquoi ? Si tu es gêné de voir un mec torse nu tu risque de ne pas beaucoup aimer vivre ici ! dit-il en me soutenant pour m'aider à me mettre debout.

- Pourquoi ? C'est un camp naturiste ?

- Oh non, mais lorsque l'on repasse de notre forme animale à notre forme humaine les vêtements ne suivent pas. Tu as plutôt intérêt à être à l'aise avec ton corps maintenant que tu es comme nous.

- J'aimerais déjà bien savoir à quoi je ressemble ! Je me sens différentes. Qu'est ce que tu entends par forme animal ? Et que signifie comme vous ?

- T'inquiète pas, je suis sûr que tu appréciera ton nouveau corps autant que moi. Mais une chose à la fois, nous te donnerons les explications en temps et en heure.