SFSolaryas Bodyguard Chapitre 1

Chapitre 1

Rozenn


Six mois se sont écoulés depuis que je travaille pour Luxe Limo. J’ai pris mes marques facilement, je suis aussi pas mal demandé par les clients. Je suis du genre silencieuse, j’écoute et parle peu. C’est une qualité que les clients apprécient.

— Rozenn ! m’appelle Dave Jarvis le patron.

— Oui ?

— Je peux te voir ?

— Oui, bien entendu.

Je ferme la porte de ma limousine, puis je file jusqu'à son bureau qui se situe en hauteur. Je monte les escaliers en fer, puis j’entre dans la petite pièce. Elle est assez sobre avec une vitre qui donne directement sur les véhicules.

— Ferme la porte, Rozenn s’il te plaît.

J’obéis sans broncher, puis je m’installe dans le fauteuil qu’il me montre. Je m’y installe, puis j’attends. Il pianote sur son clavier quelques minutes avant de me tendre un contrat. Ma main s’empare des papiers, puis je le lis.


« Contrat d’exclusivité »


— Qu’est-ce que c’est que ça ?

— Cela arrive de temps en temps. L’un de nos plus gros clients demande à ce que tu lui sois attitrée. Si tu signes ce boulot, tu dépendras de lui.

Je ne saisis pas trop ce que cela veut dire.

— Tu peux être plus claire ?

— Il te paye ton salaire, une commission pour moi puisque tu dépends de mon entreprise. Je te donnerai plus ton planning tu l’obtiendras directement de lui.

— Oh ! Je ne sais pas, soupiré-je.

Je n’aime pas me retrouver bloquée. Je lis le contrat, il est vrai que je serai bien payé contrairement à là. Je me demande bien pourquoi il paie autant ?

— Je peux réfléchir ?

— Oui, je t’envoie vers lui aujourd’hui.

Il prend un petit bout de papier et me le tend.

— Tu es attendu là-bas dans une heure. Je te laisse y réfléchir à tête reposée, redis-moi rapidement.

Puis il se concentre de nouveau sur son ordinateur. C’est le signal que je dois m’éclipser. Dave ne parle pas non plus énormément, déformation professionnelle sûrement. Je me lève puis quitte son bureau afin d’aller prendre mon service. Je monte dans mon véhicule, je prends quelques secondes pour faire le point.


Aller Rozenn, ce n’est pas définitif, tu pourras démissionner si cela ne te vas pas…


Une fois de plus, il faudrait que j'arrive à me convaincre. Je me reprends avant de glisser la clef dans la serrure et de démarrer. Je regarde le papier qu’il m’a tendu : Nazzaro Perruzi.


Pourquoi moi ?


Je sais qui il est, je ne suis pas folle. Il se dit peut-être que parce que je suis une femme, je serai manipulable à sa guise et c’est mal me connaître. Je me suis occupée de le conduire une dizaine de fois, mais je ne pensais pas qu’il souhaiterait m’embaucher. Cependant, je ne lui demanderai pas, je vais prendre le temps qu’il me faudra afin de réfléchir.

La route se fait assez vite, je connais bien Los Angeles et je n’aime pas être en retard, ce qui fait que j’arrive avec vingt bonnes minutes d’avance. Le garde à l’entrée, me demande ma pièce d’identité que je lui donne, il me sourit avant de me laisser entrer sur le terrain. J'arrive devant une bâtisse gigantesque, c’est une villa immense. Des hommes armés sont disséminés partout sur la propriété. Je me gare devant le parvis, puis je vais me poster près de la porte arrière droite et je patiente.

Le temps défile, mais je ne bouge pas. J’ai déjà attendu pendant des heures dans des conditions bien plus précaires. Je balaie cette pensée de mon esprit rapidement. Hors de question que cela revienne sur le devant de la scène.

La porte d’entrée s’ouvre, c’est le signal pour moi, je pose ma main sur la portière et l’ouvre. Mon client sort avec deux de ses hommes. Je ne le regarde pas, ni lui, ni ses hommes. Je sais rester à ma place.

— Mademoiselle Langlois.

Je relève la tête, puis je me retrouve à croiser son regard caramel. Je détourne rapidement le visage, hors de question que je le fixe plus que nécessaire. Ce mec est superbe, ça je ne peux pas le nier. Grand, bien charpentier, toujours bien habillé avec une prestance incroyable. Des yeux hypnotiques, des cheveux courts et bruns foncés, une mâchoire anguleuse avec une barbe bien taillée, des lèvres charnues et pleines.


Oh non !


— Monsieur Perruzi, soufflé-je.

— Je suis ravi de vous voir. Est-ce que Dave vous a parlé de mon offre.

— Oui, monsieur.

— Et ?

— Je dois y réfléchir, monsieur.

Il m’observe quelques secondes avant de me sourire.

— Combien, Rozenn ?

— Combien quoi, monsieur ?

— Cent milles dollars à l’année ?

J’écarquille les yeux, il est vraiment en train de tenter de me soudoyer ?

— Je crois que vous vous trompez de personne Monsieur Perruzi.

— Cent cinquante milles.

Je lève la main afin de l'arrêter ce qui le surprend.

— Ma liberté et ma loyauté ne sont pas à acheter monsieur Perruzi.

Une lueur brille dans ses deux iris caramels. Il m'observe avec attention avant de répondre.

— Tout le monde s'achète, Rozenn.

— Ni comptez pas trop.

Il me sourit de nouveau avant de monter dans le véhicule. Ses deux acolytes montent en me souriant à leur tour. Je ferme la porte derrière eux avant d'aller prendre ma place.

— Direction le Diamond, annonce l'un des hommes.

Je hoche la tête avant de fermer la fenêtre arrière. Le Diamond est l'une des boîtes de nuit les plus côtés du coin. Elle comprend plusieurs pistes de danse et une salle de karaoké. C'est aussi l'endroit parfait pour blanchir l'argent. Je sais que la famille Perruzi est à la tête de la mafia depuis plus de trente ans. Seulement, la police ne trouve rien contre eux. Ils sont bien pu malin que les flics ne le pense.

— Non, Rozenn, laissez ouvert.

J'obéis, puis je me mets en route.


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5 commentaires

mariecolley

-

Il y a 2 ans

Je suis hautement fan du prénom breton Rozenn très rare

Anne-Laure Bailey

-

Il y a 2 ans

J'adore que ce soit à Los Angeles !!

loladu1480

-

Il y a 2 ans

Exclusivité et plus si affinités 😆🤣

Cassiehope

-

Il y a 2 ans

J'accroghe vraiment bien à l'histoire et de plus, c'est bien écrit ! Bravo!

SFSolaryas

-

Il y a 2 ans

Merci infiniment 🙏🏻 ça nous touche énormément 🫂
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