Fyctia

Dans son repaire, le Sphinx était au bord de l’explosion. Des feuilles griffonnées d’énigmes gisaient éparpillées sur le sol. Édouard Nygma, enragé par l’échec successif de ses alliés, renversa son bureau, envoyant valser des gadgets et des écrans.

— "ÇA SUFFIT !" hurla-t-il, les poings serrés.

Il s’immobilisa un instant, haletant. Puis, lentement, un sourire tordu se dessina sur ses lèvres.

— "Très bien, si je veux que ce jeu se termine, c’est à moi de faire le dernier mouvement."

Le Sphinx passa les heures suivantes à élaborer son plan ultime, seul, entouré de ses pensées obsessionnelles. Une idée germa, claire et précise.

— "Si Batman veut m’arrêter, qu’il vienne me chercher en personne. Je serai prêt."

Pendant ce temps, dans la Batcave, Batman et Robin analysaient les événements récents. Leurs ennemis étaient tous derrière les barreaux, mais quelque chose ne collait pas.

— "Le Sphinx est trop calculateur pour laisser ses plans échouer aussi facilement," dit Batman, les bras croisés. "Il doit préparer son coup final."

Soudain, le Bat-ordinateur émit une série de bips stridents. Un écran s’illumina, affichant le visage souriant mais inquiétant du Sphinx.

— "Bonsoir, cher Chevalier Noir. Je suppose que tu te demandes où je suis."

Batman plissa les yeux.

— "Je suis au parc central de Gotham City," poursuivit le Sphinx, un rictus aux lèvres. "C’est ici que nous mettrons fin à cette partie, toi et moi. Alors, viens. Montre-moi pourquoi on te considère comme l’esprit le plus affûté de Gotham."

L’écran s’éteignit brusquement.

— "C’est un piège," dit Robin.

— "Évidemment," répondit Batman. "Mais on ne peut pas l’ignorer."

Les deux héros montèrent dans la Batmobile, prêts à affronter leur ennemi.

Le parc central de Gotham était étrangement désert à leur arrivée. Les lumières des lampadaires vacillaient, et une brume s’élevait du sol, rendant l’atmosphère oppressante.

Soudain, une explosion retentit. Une roquette frappa la Batmobile, la forçant à s’arrêter brusquement.

— "Il est déjà là," murmura Batman en sortant du véhicule.

Le Sphinx, vêtu de son costume vert orné de points d’interrogation, se tenait au centre du parc, une arme étrange à la main.

— "Bienvenue, Batman ! C’est gentil de m’honorer de ta présence. Et toi aussi, Robin. Mais dis-moi... Peux-tu résoudre cette énigme ?"

Il appuya sur un bouton, déclenchant une série de pièges. Des câbles métalliques jaillirent du sol, entourant Batman et Robin.

— "Attrapez-moi si vous le pouvez !" s’écria le Sphinx en riant.

Batman activa un gadget de sa ceinture, libérant une impulsion électrique qui fit fondre les câbles.

— "Robin, à droite ! Je m’occupe de lui."

Robin bondit pour désactiver un des mécanismes du Sphinx, tandis que Batman chargeait son ennemi directement.

Le Sphinx tenta de s’échapper, mais Batman était trop rapide. En quelques instants, il se retrouva face à face avec le Chevalier Noir.

— "Alors, Édouard, c’est tout ce que tu as ?" dit Batman en esquivant un coup.

Le Sphinx tenta de frapper, mais Batman bloqua ses mouvements avec une précision implacable.

— "Tu ne peux pas gagner. La différence entre toi et moi, c’est que je ne joue pas pour satisfaire mon ego."

Batman enchaîna une série de coups précis. Le Sphinx, désorienté, vacilla et tomba au sol. Son nez saignait, mais son sourire demeurait.

— "Félicitations, Batman," murmura-t-il. "Mais je serai toujours dans ton esprit. Mes énigmes ne mourront jamais."

— "Peut-être," répondit Batman en le menottant. "Mais pour l’instant, elles s’arrêtent ici."

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LA FIN D’UN JEU

Le Sphinx fut escorté à l’asile d’Arkham, où il rejoignit ses alliés vaincus.

Dans la Batcave, Batman et Robin contemplaient les écrans.

— "C’est terminé," dit Robin. "Tous derrière les barreaux."

— "Non," répondit Batman. "Ce n’est jamais terminé. Gotham aura toujours besoin de nous."

Alors que l’aube se levait sur la ville, Batman se tenait devant la baie vitrée, silencieux, prêt pour la prochaine menace.