Malauu Au nom de ma vérité Chapitre 2

Chapitre 2

Deux jours se sont écoulés depuis l'incendie. Je ne vais pas vous mentir : j'ai fait beaucoup de cauchemars la nuit. Je me réveillais en sueur et ma respiration me manquait. Cette nuit a été la pire. J'étais allongée dans ma chambre, porte fermée, en train de lire paisiblement une histoire d'amour comme je les aime, où la fille timide tombe sous le charme du mec le plus populaire du lycée (soyons honnête ça n'arrive que dans les livres et les films). Soudain, le téléphone fixe sonna. Je me levai donc pour répondre à l'appel mais ma porte était complètement bloquée, comme verrouillée. Je me suis mise à forcer sur la serrure et quand la porte s'ouvrit, une vague de flammes jaillit devant moi. Je hurlai tellement fort que cela m'a réveillé.


Les médecins passent de moins en moins dans ma chambre car ils estiment que je n'ai plus besoin de toute leur attention. En attendant, je commence sérieusement à m'ennuyer ici dans cette chambre d'hôpital. Je suis à la fois pressée et anxieuse de revoir la maison. Mes parents ont refusé de me montrer des photos car selon eux cela pourrait me causer encore plus de cauchemars et d'angoisses.


- Bonjour Léana. Comment vas-tu aujourd’hui ? me demande un médecin en entrant dans la chambre soudainement quelques secondes après avoir frappé.

- Je crois que je vais bien, réponds-je simplement.

- Fais-tu encore des cauchemars ?

- Un peu mais moins que le premier jour.

- C’est normal, c’est ce qu’on appelle un traumatisme. Ton corps a besoin de te montrer qu’il a vécu quelque chose qui l’a stressé et perturbé. Ça devrait passer. Tu peux rentrer avec ta famille maintenant.


Le médecin s’éloigne aussi vite qu’il est arrivé. Je n'ai même pas eu le temps de le remercier. Je suis tellement heureuse de pouvoir enfin sortir de cet endroit !


Alors que je fais ma valise, mes parents arrivent pour m'aider à récupérer mes affaires. Je pars avec mon père jusqu'à la voiture pendant que ma mère signe et récupère des papiers attestant de mon départ. Ma nouvelle vie m'attend et finalement je suis beaucoup plus angoissée que pressée.


- Papa ? Où est-ce qu’on vit maintenant ? demandé-je timidement.

- Papy et mamie nous logent en attendant que l’assurance nous rembourse. Après on pourra racheter une maison, répond mon père sans même me lancer un regard.

- Je suis désolée…

- Tu n’y es pour rien Léa’ c’est un accident, d’accord ?


Je sens dans sa voix beaucoup de culpabilité, de tristesse mais aussi de l'énervement. En même temps cela se comprend, ils ont tout perdu, toute leur vie est partie en fumée en moins de deux heures. Je m'apprête à lui poser une nouvelle question quand ma mère arrive et nous presse de monter dans la voiture.


Finalement, je décide de garder le silence pendant ce petit trajet. Je regarde à travers ma fenêtre l'océan qui se balance doucement au rythme des vagues. Il n'y a pas beaucoup de monde sur la plage, l'automne arrive et il fait de plus en plus froid. J'aperçois au loin une femme jouant avec son chien et de l'autre côté des jeunes parents avec leur bébé. La vie parait tellement paisible. Tellement parfaite.


On arrive chez mes grands-parents plus rapidement que je le pensais. Leur chien aboye en voyant la voiture approcher de la maison. J'ai toujours connu ce chien : quand je passais des vacances chez eux, je prenais un malin plaisir à le déguiser. Imaginez un labrador vêtu d'une robe blanche à pois rouge et sur sa tête, un magnifique serre-tête en fleur qui lui tombait sur les yeux. Je rentre dans la maison en lui faisant une petite caresse sur la tête et je me dirige vers le salon pour dire bonjour à toute ma petite famille. Ils me demandent comment je vais. J'avais l'impression que c'était la nouvelle question à me poser impérativement. J'écoute un peu les différentes discussions que partagent ma famille mais sans en porter un grand intérêt. Mon regard est attiré par ma sœur se tortillant de tout son long dans le couloir. Je pose mon regard sur elle avant de comprendre qu'elle me fait signe de monter à l'étage avec elle. Je me lève le plus discrètement possible pour la rejoindre.


- Lucie je suis désolée, commencé-je pour la devancer.

- Pourquoi serais-tu désolée alors que tu n’as rien fait ? Sérieux, faut que tu arrêtes de t’excuser tout le temps, s'enquit-elle de répondre en fermant la porte de la salle de bain derrière elle.


Malgré son jeune âge, ma sœur me surprend. Je savais déjà qu’elle avait une capacité à tout encaisser et à se dire « ce n’est pas grave, c’est la vie ». En y réfléchissant bien, je suis en train de me faire sermonner par ma sœur et je n'en reviens pas.


- J’aimerais bien voir la maison. Je pense que ça m’aiderait à me rappeler ce qu’il s’est passé, annoncé-je en la fixant pour surveiller ses réactions.

- Il faut que tu vois avec papa et maman. D’ailleurs l’enquête de police n’a toujours rien montré. Ils n'arrivent pas à trouver la cause du départ de l'incendie ».


Je préfère ne pas répondre, cela me stresse assez de ne rien savoir, d'avoir tout oublier. On décide ensuite de lancer un film après mangé avant de s'endormir. Ma sœur ferme l’œil en premier. Pour ma part, je continue de regarder le film mais que d'un œil, perdue dans mes réflexions. Le lendemain, j'irais voir la maison. Que mes parents le veulent ou non, j'en ressens vraiment le besoin. J'ai besoin de comprendre.

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16

16 commentaires

alexis_hmr

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Il y a 3 ans

Il faut qu'elle aille voir la maison !!! 😁

La Plume d'Ellen

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Il y a 3 ans

Je me demande si tu n’aurais pas dû, tout simplement rattaquer ce chapitre sur la sortie de Leana car au début, savoir que les médecins ne viennent plus beaucoup visiter leur malade ne nous apporte rien… Du moins est-ce là, mon humble avis. En revanche, peut-être aurais-tu dû davantage nous décrire le lieu où elle arrive car je ne parviens pas à me parachuter dans ton histoire. Il me manque des renseignements. Quand tu parles de toute la famille, hormis ses parents, sa sœur et ses grands-parents, y a-t-il d’autres membres qui habitent là (hormis le chien bien sûr) car à un moment, j’ai eu l’impression qu’ils étaient plus nombreux mais c’est peut-être moi qui ai mal compris.

Guyanelle

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Il y a 3 ans

j'aime bien l'évolution graduelle des sentiments de Léana. Après la culpabilité, elle veut comprendre, et nous aussi on a envie de savoir!! ^^

Christopher Llord

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Il y a 3 ans

J'ai cru un instant que le chien aboyait car il ne reconnaissait pas Léana. Je suis parti dans un délire où elle ne se souvient plus de rien car quelque chose s'est emparé d'elle XD, d'où le chien qui lui aboie dessus.

Miskail

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Il y a 3 ans

J'ai pensé la même chose ! il y aurait peut-être une scène à creuser ^^.

Morgane Rigan

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Il y a 3 ans

J'aime beaucoup leur relation on sent vrmt au'il y a bcp d'affection entre elles. J'ai hâte de découvrir où tu nous emmenes

Malauu

-

Il y a 3 ans

Merci pour ton commentaire :) Je suis en pleine préparation du prochain chapitre !
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