Elobiblio Astravia Chapitre 8

Chapitre 8

Nelly compte bien y aller doucement avec Ethan. Voir si c’est un mec bien, s’ils ont des points communs plutôt que d’en rester seulement à son physique de surfeur australien. Après tout, elle ne sait pas grand chose de lui. Pendant qu’elle se triture l’esprit, les deux autres colocataires ont déjà dressé la table. Ils s’installent pour regarder la télé. Les deux cousines n’ont qu’une seule chose à l’esprit : le début de la coloc commence plutôt bien.


Nelly ne peut détacher ses yeux de sa tenue : elle arbore une magnifique robe blanche longue, en mousseline. Sa robe est surmontée d’un corset pailleté en satin, dissimulé sous un léger voile. En dessous de son corset, il y a un drôle de symbole qui rappelle étrangement leurs deux pendentifs, à Nora et à elle : un soleil doré majestueux en symbiose avec un croissant de lune argenté. On ne peut pas le louper s’en amuse-t-elle. Nelly lève les yeux sur Nora dont la tenue est identique à la sienne en tout point. Qu’est-ce qu’elle est gracieuse là-dedans ! Pense la jeune fille, en espérant l’être aussi. Elle remarque alors que les longs cheveux ondulés de sa cousine sont attachés en couronne à l’aide d’un hair-band discret et que sa frange épaisse et lisse habille toujours son front. Nelly, quant à elle, est toujours coiffée de son carré plongeant lisse mais décoré, cette fois-ci, de deux tresses fines qui se rejoignent sur le sommet de sa tête.

Près de Nora, se tient un jeune homme. Ce dernier est vêtu d’une longue cape épaisse à capuche en velours vert et or. On aurait dit celles que portent les grands sorciers dans les films… Les bords sont joints à l’aide d’une broche dorée représentant un soleil levant. La capuche rabattue sur ses épaules permet à Nelly de voir qu’il a les cheveux clairs presque argentés et ondulés, une peau qui paraît avoir des reflets semblables, sans oublier ses yeux verts. Il y a aussi un gars près d'elle il est plutôt beau, grand et musclé. Il a des traits similaires mais il a les cheveux plus foncés presque châtains pareil pour sa peau qui est hâlée et des yeux marron… Bizarrement, ce regard ne l’impressionne pas, comme si ce n’était pas la première fois qu’elle le croisait.

Détournant son attention des deux garçons, Nelly constate qu’ils sont entourés d’une assemblée d’êtres à apparence humaine avec quelques variantes néanmoins : des oreilles pointues et plus longues, des yeux très clairs ainsi qu’une peau encore plus pâle que la blancheur elle-même. Ils portent tous de superbes capes en soie, de diverses teintes : des bleus claires, des violettes, des vertes ou bien encore des marron… Un océan de beauté et de pureté dont l’attention se fixe vers une seule direction, qu’elle décide de suivre à son tour du regard…

Waouh, c’est éblouissant ! Un imposant lustre en cristal éclaire un escalier de marbre. Là-haut, à l’étage supérieur, Nelly discerne une dame et un homme, assis tous les deux sur de grands fauteuils… ou plutôt, doit-elle se rendre à l’évidence, sur des trônes ! De leurs gigantesques trônes en velours verts et aux montures dorées, les deux personnes observent la salle. L’homme et la femme sont protégées d’un balcon de verre somptueux qui les isole du reste du monde grâce à d’épais rideaux. Sans doute veulent-ils parfois pouvoir converser en toute intimité se convainc la jeune fille. Les caractéristiques physiques de l’homme s’apparentent à celles des deux garçons qui accompagnent les deux cousines, excepté qu’il a des cheveux plus longs châtains, lisses, aux épaules, surmontés d’une queue-de-cheval. Il est habillé d’une sorte de très long manteau en velours vert et dorée, plus mat que les autres robes, avec en son centre le soleil doré. On dirait un personnage de science-fiction. Son grand sourire chaleureux de bienvenue contraste radicalement avec le visage fermé de la femme à sa droite, sûrement son épouse suppose Nelly. La femme semble plus âgé que son mari, à moins que cela soit sa longue chevelure fine argentée qui fassent cet effet. La brunette au carré ne peut l’affirmer. L’unique chose dont elle est persuadée à cet instant c’est que cette dame, en robe longue sirène vert en satin, mousseline et pierre précieuse en forme de soleil de très bon goût, ne voit pas la présence des deux cousines d’un très bon oeil...


Dring, Dring, il faut te lever ! Il faut te bouger, Dring !!! Son réveil sonna. Nelly doit se lever pour aller bosser… Mais elle est au ralenti ce matin, trop obnubilée par l’étrange rêve qu’elle a fait cette nuit. Tout lui a paru si réel que cela en est déroutant… En descendant l’escalier en colimaçon, elle tombe nez à nez avec le torse nu d’Ethan. De quoi être instantanément sortie de sa torpeur… L’australien sort manifestement de la douche avec pour seul rempart à sa nudité, une serviette nouée autour de la taille ! C’est du n’importe quoi ! Hurle dans sa tête Nelly, en songeant sérieusement à édifier un règlement à la coloc pour se prévenir de ce genre de mésaventures. Cette dernière a d’ailleurs virée à l’écarlate et ne cesse de se confondre en excuses auprès d’Ethan. Tout ce boucan réveille Nora qui se demande bien ce qui se passe en bas. Elle passe alors la tête par-dessus la rambarde et pouffe de rire en voyant le spectacle qui se joue sous ses yeux : sa cousine louche sur le torse svelte d’Ethan, même si elle le fait discrètement, l’œil de lynx de Nora n’en perd pas une miette. Intéressant… Nelly ne serait donc pas indifférente aux charmes du bel australien. Lui non plus d’ailleurs pense la blondinette à la frange en se remémorant la journée d’hier, sa cousine lui a bien tapé dans l’œil. À quoi bon lutter contre l’inévitable ? Plutôt que de s’interposer entre eux, Nora fera tout ce qui est en son pouvoir pour les réunir. Elle apprécie par-dessus tout de jouer les entremetteuses. Surtout pour Nelly. Elle se recouche, un sourire comploteur au bout des lèvres. En bas, Ethan rassure Nelly en s’exclamant que ce n’est pas grave. La brune au carré plongeant bugue pendant une fraction de secondes avant de lui répondre et s’en va, aussi vite, se réfugier dans la salle de bain pour se préparer. Quand elle en sort, elle découvre une Nora bizarrement très épanouie, rayonnante même. Pourtant, on ne peut pas dire que le matin soit son fort d’habitude... Ensemble, ils petit-déjeunent et descendent au magasin.


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1 commentaire

Naischa

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Il y a 3 ans

Rêve bien intriguant !
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