Fyctia

Je romps le contact avec Eléonora, je la regarde.

— C’étais quoi ? demande-t-elle.

La seule chose que je sais c’est que vu la proximité ça venait de la chambre de Sasha.

— J’en ai aucune idée.

Je me lève et je sors sur le palier sans prendre la peine de remettre mon tee-shirt, Eléonora arrive derrière moi. On tombe face à Sasha apeuré, les larmes aux yeux. Quand elle nous voit, elle s’agite toute seule.

— Elle est énorme, là dans la chambre.

Je regarde Eléonora, je ne comprends rien de ce qu’elle raconte. Je m’approche de Sasha qui me montre un truc dans sa chambre. J’entre doucement, quand je tombe sur la raison de son cri, une araignée. J’attrape l’araignée dans mes mains et je pars vers le balcon pour la remettre dehors. Je ressors de la chambre et je trouve Eléonora collé à Sasha attendant de savoir si j’ai tué l’araignée. Eléonora a toujours eu si peur de ces petites bêtes.

— C’est bon je l’ai remis dehors, tu peux aller dormir sur tes deux oreilles.

Les deux filles soufflent de soulagement, je rigole face à elle. Elles sont ridicules, je m'apprête à repartir dans ma chambre.

— J’arrive, où est le monstre ? demande Dave en montant les escaliers.

— Il a été remis dehors.

Dave arrive en haut me remerciant de m’en être occupé. Sasha retourne en toute tranquillité dans sa chambre, Eléonora s'apprête à me suivre mais Dave l’interrompt en me demandant de le suivre. J’attrape rapidement mon tee-shirt, que j’enfile. Et je rejoins Dave, je pensais qu’il s'arrêterait au rez-de chaussés mais il part vers la porte qui se trouve sous l’escalier. Je ne me suis jamais aventuré dans cette partie de la maison. Je descends les escaliers et je tombe dans une immense pièce, avec une salle de bain ouverte, un billard et tout un tas de vieux trucs entreposés là.

— C’est la cave dont je t’ai parlé, tu aurais ta propre salle de bain. Tu serais beaucoup plus au calme.

Je contemple la cave, c’est vrai que c’est pas mal, mais je n'ai aucun accès à dehors pour fumer. Et je dois avouer qu’Eléonora me manquerait. Je continue d’examiner la pièce mais je finis par refuser. Je commence à remonter.

— Meldrik, pas de bêtise et si ça devait arriver tu as les capotes que je t’ai acheter.

J'acquiesce d’un pouce en l’air et je remonte. Quand j’arrive en haut plus personne n’est là. Merci l’araignée d’avoir niqué mon coup ça fait deux fois sérieux j’ai la poisse.

****

Flashback

Je suis en train de récupérer un livre dans la salle commune quand j’entend hurler dans le couloir. Je me retourne et j'aperçois Bryan traîner Eléonora par les cheveux, il la tire jusqu’à son bureau. Je ne le supporte plus, je ne supporte plus qu’il s’en prenne à nous. Je veux que tout s'arrête. J’entend Eléonora hurler en plein poumon sans que personne ne vienne l’aider. Je cours dans ma chambre chercher Charly, il faut qu’on arrête tout.

— Charly, Bryan vient d’emmener Eléonora dans son bureau, il l’a traînée par les cheveux. Il faut qu’on l’aide.

Je lui explique que le seul moyen de nous en sortir c'est de tout brûler. Je vais mettre le feu à l’orphelinat. Je redescends suivis de près par mon meilleur ami, il faut d’abord qu’on sorte Eléonora de là. Je m’approche doucement du bureau, la porte est ouverte, elle n’est jamais ouverte en principe. Je jette un œil, je repère Eléonora, toujours en vie, recroquevillée dans un coin en train de pleurer. Je lui fait signe de sortir, elle commence à marcher à quatre pattes tout en faisant attention à ce que Bryan ne l’a voit pas. Je passe un peu plus ma tête, il est en train de renifler sa poudre blanche. Il faut agir avant qu’il devienne encore plus méchant, en général quand il prend cette poudre blanche il devient pire que d’habitude. Eléonora arrive à me rejoindre sans qu’il s’en aperçoive, je la pousse dans mon dos, pour la mettre en sécurité.

— Je te promets qu’on va s’en sortir.

Charly ne tarde pas à arriver avec trois bouteilles d’alcool, qui sont à Bryan, il a réussi à dénicher des allumettes. On vide les trois bouteilles dans le couloir et la salle commune. On commence à lancer des allumettes un peu partout et on finit par déclencher le feu. Quand Bryan s’en aperçoit, il est déjà bloqué dans son bureau par les flammes. Il comprend vite qu’on a mis le feu quand il me voit avec la boîte d’allumette dans les mains. Je dis à Charly et à Eléonora de partir, je m'apprête à les suivre mes Bryan me tire en arrière ce qui me fait entrer en contact avec les flammes. Je hurle à m’en déchirer les cordes vocales.

— AAAAAAAAAAAAAAAAH.

Je me réveille en sursaut, transpirant de mon cauchemar. Je m’assois sur mon lit, je n’ai pas pu faire ça. Je n’aurais pas mis le feu à l’orphelinat, pas pour sauver Eléonora. Je me pose 5 minutes avant de tout écrire dans mon carnet rouge déjà bien rempli. Note à moi même : je dois demander à Charly ou à Eléonora ce qu’il s’est réellement passé.

Une fois mon cauchemars écrit, je prends mes affaires et je pars à la salle de bain. Je prends une bonne douche bien chaude qui détend tous mes muscles. Une fois habillé et les idées remises en place, je descends prendre mon petit-déjeuner. J’arrive à la cuisine, les filles et Carolina parlent et rigolent. Je leur dis bonjour et je commence à tartiner mon nutella sur la brioche.

— Je ne sais pas s’il me plaît mais de toute façon il est toujours avec Rebekah.

Je lève un sourcil, c’est qui le gars qu’il lui plaît et c’est qui cette fille.

— Rebekah, c’est elle ? je demande en mangeant.

Sasha n’a pas besoin que je m'exprime plus, elle se fait harceler, une fille l’a frappé. Et même si Dave a parlé au dirlo, on sait tous que les gosses de riches ne comprennent pas, ils sont né une cuillères en or dans le cul. Je lui dit que je m’en occuperai, elle acquiesce sans rajouter d’autres informations. Je ne compte pas la laisser se faire martyriser par des connards. Je monte me brosser les dents et je redescend pour aller au lycée. Sur le chemin pour aller au bus je dis à Sasha de me la montrer. Quand on arrive plusieurs groupes sont devant le lycée, certains fument, d’autres discutent. Sasha me montre une fille assez grande, blonde, un sac à main en guise de sac pour les cours, elle est habillée que par des marques de luxe de la tête au pieds, un gros cliché ambulant.

— Ok, je vois. Va en cours, Eléonora t’accompagne et donne lui ton emploi du temps on viendra te chercher à 10 heures.

Elle est acquise et finit par s'éloigner accompagnée par Eléo. Je me poste pas trop loin de la fameuse Rebekah, j’attend que les gens rentrent et comme je m’en doutais elle est dans les dernière à bouger pour rentrer. Quand elle commence à marcher, je la rattrape et je la pousse contre le mur sur lequel elle était appuyée. Je vois la frayeur dans ses yeux, elle n'a pas l’habitude de faire face à des mecs comme moi.