Fyctia

Je le regarde ne comprenant pas ce qu’il me raconte, mais je comprends rapidement ce qu’il veut dire quand je vois son regard dur sur moi. Il veut pas que ça dérape au-dessus de sa tête, malheureusement pour lui je ne garantie rien.

Je le laisse me faire un cours d’éducation sexuelle le temps de trajets jusqu’à chez le psy n’écoutant pas un seul des mots qui sort de sa bouche. Je n’ai pas voulu le couper dans son monologue, mais je sais me servir d’une capote. Par chance, je vois enfin le bâtiment où se trouve mon psychologue. Je lui dit de me laisser devant la porte mais tout comme sa femme il refuse et tient à se garer pour m’accompagner. Il lui faut 10 bonnes minutes pour trouver une place, mais il y parvient, je descends et je rentre dans la salle d’attente. Mon psychologue est déjà là à m'attendre, c'est tellement rare, il ne devait y avoir personne avant moi. Je lui dis rapidement bonjour, je pars pour aller m'asseoir dans le cabinet quand j’entends Dave se présenter.

— Bonjour, je suis le père de la famille d’accueil qui accueille Meldrik et Eléonora.

— Je vois Mme Mills m’a prévenu.

Mon psy n’attend aucune réponse, il entre et referme la porte derrière lui. C’est pas vrai lui aussi est au courant, je vais finir par en torturer un. Qu’est-ce que tout ce petit monde me cache ?

Malgré que le Dr Sanchez m’invite à m'asseoir, je ne l’écoute pas et je reste debout prêt à le faire parler.

— Si tu m'expliques pourquoi tu es en colère, c’est en rapport avec Eléonora ?

Je le regarde indigné, il ose me demander ce qu’il va pas. Il vient tout juste de confirmer qu’on me cache quelque chose, mais c’est eux qui vont finir par me rendre fou. Je commence à tourner à rond dans son bureau, il comprend vite que je suis très en colère.

— Je suis en colère oui, mais pas à cause d’Eléo non c’est à cause de vous. Vous me cachez un truc et croyez moi je suis déterminé à découvrir ce que c’est.

Il m’invite de nouveau à m'asseoir, cette fois si j’accepte. Je le regarde toujours autant en colère. Il m'explique que Nathanaëlle l’a appelé pour l’en informer mais que ce n'est pas à lui de m’en parler. Il m’explique également qu' il a fortement encouragé Nathanaëlle à le faire mais qu’il faut lui laisser du temps car ce n’est pas facile pour elle. On passe la séance à parler de ce secret. Au bout de 40 minutes, il me libère, je sors et je trouve Dave assis sur le fauteuil de la salle d’attente, je n'ai aucune envie de le voir. En fait, je ne veux plus voir personne. Le Dr Sanchez demande à lui parler en privé, les deux hommes entrent dans le bureau. Je colle mon oreille à la porte mais rien, aucun son de traverse cette fichue porte. Je décide de sortir l’attendre dehors, je vais pouvoir me calmer avec une clope avant de repartir pour l’orphelinat. En fumant je crée un groupe avec Charly et Eléo pour les tenir informer de l'avancée de notre enquête et surtout je les préviens que le psy est au courant. Charly passe 45 minutes à le regarder dans le blanc des yeux, il pourra lui poser tous un tas de question ça l’occupera. Dave finit par sortir, je le suis en silence jusqu’à la voiture. Je constate une fois dans la voiture qu’il est lui aussi en colère, ses doigt deviennent blanc tellement il s’agrippent au volant.

Le trajet jusqu’à l’orphelinat se fait en silence, quand j’arrive Charly et Eléo sont devant en train de fumer une clope. Je descends sans dire au revoir, j’ai à peine refermé la portière que Dave démarre en trombe. La prochaine fois, il devrait démarrer pendant que je descends tant qu’il y est. Je m’approche de Charly et Eléo.

— Vous êtes prêts ? Je demande.

Charly me répond qu’on a pas le choix, on entre dans l’orphelinat. Elisa se trouve à l’accueil, elle lève la tête en entendant la porte. Ses yeux se remplissent immédiatement de larmes quand elle s'aperçoit que c'est nous. Elle ne peut s'empêcher de nous prendre dans ses bras, Charly s’écarte rapidement.

— Qu’est ce que vous faites là ?

On se regarde, elle plaisante on est s’est larbins pour une durée indéterminée, elle devrait le savoir.

— Les deux ont atterri en famille d’accueil chez le maire, on a fait une petite bêtise et on est ici pour t’aider. dit Charly.

Elle fait non de la tête mais elle paraît si heureuse qu’on vienne l’aider. Elle commence immédiatement à nous faire visiter l'orphelinat. Il nous faut une bonne demi-heure pour visiter le bâtiment entier.

— Ils ont oublié de peindre ? Demande Eléonora.

Elisa nous regarde dépitée, elle s'assoit sur le premier banc qu’elle trouve.

— Charly m’a demandé la même chose hier, rigole-t-elle. Il n’y pas assez d’argent, alors ils ont fait le minimum. Je vous remercie pour la fresque, les enfants étaient tellement heureux en la découvrant, ça leur à redonner le sourire.

— C’est pas nous. Je lâche.

Elle rigole, et nous dit que les signatures correspondent à nos initiales et que les dessins correspondent à ce qu'on n’aime. Elle finit par se reprendre et nous amène dans la cour pour nous présenter aux enfants.