Fyctia

Comme une pierre précieuse qui fait fleurir les âmes, ses larmes chaudes jailliront de ses yeux. Elle était si généreuse qu'un sourire d'elle pouvait bâtir tout un empire. Comme une tempête silencieuse qui chevauche ses chemins et perd ses rênes, elle était bien plus un modèle qu'on estime imiter dans une triste réalité. Comme une feuille verte qui s'est adaptée au froid de l'hiver, elle s'est coupée les ailes en gardant le silence. Ses yeux baissés montrent la souffrance qui se cache dans son cœur. Elle était si forte qu'elle oubliait ses peines, propagée la bonté de son cœur brisé. Elle s'échappe, jour après jour, des griffes de la haine, comme le soleil d'aube affaibli qui bouleverse les champs de mélancolie. Peu à peu, les désirs lointains, les plus hauts, deviennent des secrets qu'elle pouvait cacher aisément, si lumineuse et persistante. Elle était inhumaine. Elle était nommée Anonyme. ……

Souvent, les gens parlent et disent que le monde est bon, qu'il suffit d'ouvrir les yeux pour voir cette beauté. Mais et si cette vision extrême n'était que des mensonges ? Et si tout n'était qu'une illusion, des hallucinations créées pour dissimuler cette triste réalité ? Et si ce monde naissait dans un silence peuplé de larmes, qui vous met à deux doigts de la délivrance ? Et si cette toute petite lumière était une porte céleste, ouvrant nos âmes au mystère de la nuit ?!

On vit, mais on meurt chaque jour… Dans l'absurdité, cette fois c'est la nature humaine qui est coupable. En tout cas, dans ce jeu de dames, il faut étudier la douleur et ce qu'elle promet…

Aujourd'hui, Ano est née, la fille qu'on a nommée Anonyme dans un monde noir et blanc. Sa naissance était comme un flacon tombé des plus hauts nuages. La fille que nul ne comprenait, l’histoire de sa naissance, dont ses parents ont osé lui donner le prénom d'« Anonyme ». Peut-être que ce n'est pas évident, ou un fait qui manque de logique, mais c'était la triste réalité qui stupéfiait tout le village. Elle était simplement merveilleuse. Son cri de pleurs ne dura que peu de temps, on dirait qu'elle savait déjà que le monde serait assez misérable pour elle.

Et pour se soustraire aux regards et aux paroles des gens, elle s’est donné le surnom d'« Ano », le surnom idéal pour elle. Une fille si admirable que tout le village aimait sa charité et sa fierté. À vrai dire, elle était un ange, mais sans oublier son intelligence et sa connaissance approfondie, dont sa curiosité lui a souvent porté des problèmes. Elle était franche et calme, mais une partie d’elle éprouvait l'impitoyable univers, personnifié dans des faits simples : sa poupée cassée ou l'acte de tomber sur le sol en jouant. Elle pensait toujours que, même si la poupée était cassée, elle en achèterait une autre. La vie ne finit pas sur une seule chose, au contraire, elle trouverait toujours une solution.

Ano vivait avec ses parents dans une petite maison de pierre, au cœur d’un village oublié par le temps .les murs extérieurs , autrefois robustes , étaient maintenant recouverts de mousse et craquelés par les années. Le toit , fait de tuiles rouges, en avait perdu plusieurs , laissant parfois la pluie s’infiltrer à l’interieur.

A l’intérieur , l’atmosphère était tout aussi morne. La maison était modeste , avec seulement deux pièces principales . dans l’une , une grande cheminée, qui autrefois réchauffait toute la maison, ne servait plus qu’à éclairer d’hiver . le mobilier, rudimentaire , se composait de quelques chaises en bois , une table branlante, et un lit partagé par ses parents . Ano dormait sur un vieux matelas posé directement sur le sol, dans un coin de la pièce.

Ses parents, Hania et Mourad, étaient là sans vraiment l’être . Hania , autrefois dynamique et pleine de rêves ,passait désormais ses journées à ramasser du bois ou à faire du pain pour les voisins, son visage marqué par la fatigue et les désillusions .

Mourad , lui , était souvent absent, passant ses journées dans les champs ou au café du village , ou il trouvait du réconfort dans l’alcool.

Lorsqu’il rentrait , il était souvent taciturne, avec un regard qui trahissait la lassitude et la résignation .

Pour Ano, la maison et le village tout entier étaient comme un prison à ciel ouvert . elle ressentait chaque jour le poids de la pauvreté , le manque de nourriture , et l’absence de chaleur humaine , A l’école , elle faisait de son mieux pour se concentrer , mais il était difficile d’étudier l’esprit préoccupé par les soucis de la maison . le chemin de l’école était long , et elle le parcourait seule, ses chaussures usées crissant sur les sentiers de terre battue .

La vie défile et ano se pose toujours les mêmes questions ; pourquoi les gens porte des masques ? pourquoi ils font semblant d’y croire ? c’est plus facile de se faire passé pour ce qu’on est pas plutôt d’assumer ce qu’on est vraiment ? cherchent il d’un peu de reconnaissance pour sortir de leur propres bulles ?...

Ano était une jeune fille à la beauté délicate qui contrastait fortement avec la dureté de son quotidien. Sa peau d'une pâleur éclatante semblait presque luminescente sous les rayons du soleil, créant un contraste frappant avec ses cheveux noirs comme l'ébène. Ces cheveux, longs et lisses, tombaient en cascade sur ses épaules, accentués par une petite mèche qui se détachait sur son front, ajoutant une touche d'élégance à son apparence.

Ses yeux en forme d’amande, d’un brun profond, étaient d’une intensité captivante. Ils semblaient toujours en quête de quelque chose au-delà des horizons du village, reflétant à la fois la curiosité et la mélancolie. Leur regard avait la capacité de transpercer l’âme, révélant une profondeur émotionnelle qui trahissait les épreuves de sa vie.

Sa silhouette, bien que mince, avait une grâce naturelle, évoquant les courbes élégantes des mannequins. Sa taille élancée se mouvait avec une fluidité qui attirait les regards, même dans les moments les plus banals de son quotidien. Malgré ses vêtements usés et sa pauvreté apparente, Ano portait en elle une beauté pure et intemporelle qui ne passait pas inaperçue, comme une lueur d’espoir au milieu de l’obscurité de sa vie.