Fyctia

Une fois en dehors de mon champ de vision, je grimpe dans la cabine, mes gars ont la bonté de ne rien dire quand je remets discrètement mon érection en place. La montée à l’étage de ma sœur est rapide, en moins de cinq minutes, je pénètre dans son logement. Je la découvre en plein rangement de ses affaires qu’elle a apportées auparavant. Ses yeux se posent sur moi, elle dépose les objets qu’elle tient dans ses mains afin de venir me saluer.

— Ange, je ne t’attendais pas sitôt.

— Je n’allais quand même pas louper ton installation.

Ma sœur retourne à ses occupations, cependant elle en profite pour me questionner sur les affaires du Club.

— Ta mission s’est bien passée ?

— Tu sais bien que je ne te dirai rien, soupiré-je.

— Je sais, les femmes ne doivent pas se mêler des affaires du club… Un jour, les choses changeront et les femmes auront le pouvoir.

Son intonation m’indique sans être méchante que ses règles lui paraissent moyenâgeuse. C’est vrai que dans notre milieu les femmes ne sont bonnes qu'à préparer à manger et satisfaire nos envies charnelles. Attention, les filles sont toutes consentantes, nous nous en assurons à chaque soirée.

— Le seul pouvoir qu’elles auront est dans les chambres à coucher, annonce d’une voix calme un prospect en regardant malicieusement ma sœur.

Je me tourne vers cet homme et réplique en grognant.

— C’est ma sœur, pas touche.

— Ne t’inquiète pas, c’est un petit jeu entre nous.

Peu choquée par ses propos, elle se dirige dans la salle de bain en essayant de le défendre. Pendant ce temps-là, je regarde avec plus de minutie sa chambre et remarque que sa colocataire n’est pas présente. J’en profite pour l’interroger.

— Tu es seule ?

Des effets personnels que je ne reconnais pas déposés dans la partie gauche de l’appartement, tout semble propre, pas un vêtement n’est jeté sur les lits ni les meubles. Les couchages sont faits au carré, comme si les étudiantes n’étaient jamais venues encore ici, alors que de petites touches prouvent le contraire.

— Ma colocataire vient juste de partir avec sa meilleure amie. Tu as sans doute dû les croiser dans le hall. Elles sont écossaises comme papa, crie-t-elle depuis la salle d’eau. Rose et Lisa se connaissent depuis leur naissance. Rose, celle aux longs cheveux châtains, semble plus angoissée que sa copine.

La description qu’elle me donne m’indique qu’elle parle du trio que nous avons croisé dans le hall.

— Elles ont quel âge ?

— Dix-neuf et vingt-et-un ans, je crois. Enfin, c’est ce que Lisa m’a dit en se présentant. Cette dernière est en pause pour sa première année de HBS, je vais lui demander des conseils pour cette année.

HBS : Havard Business School