Fyctia
23: Nuit agitée 2
Au bout d’un temps indéterminé, un hurlement vient soudainement déchirer le silence, projetant la jeune femme hors du lit.
Paniquée par ce cri, Rebecca se précipite vers sa source, regrettant ne pas avoir son arme de service avec elle.
« Bruno serait-il déjà sorti de l’hôpital ? » pense-t-elle, affolée.
« A-t-il trouvé un moyen de relier Debbie à moi ? »
Faisant rapidement le tri dans son esprit, elle se force à reconnaître que tout ceci est ridicule, mais elle craint néanmoins une intrusion. Aussi, elle prend un bibelot sur la commode près de la porte avant de quitter la pièce.
Dès son arrivée dans la chambre de Samuel, elle le trouve assis sur le rebord de son lit, vêtu d’un simple boxer. Son regard n’est toutefois pas attiré par ses muscles découpés, mais plutôt par son visage ravagé par la peur. Quand il lève son regard apeuré, elle peut voir plusieurs larmes traçant leur chemin sur ses joues.
— Sam, que se passe-t-il ? demande la jeune femme d’une voix douce.
Surpris de la voir, Samuel ne répond pas tout de suite, sa présence attisant plutôt le souvenir du cauchemar l’ayant réveillé brusquement. Toutefois, voyant la peur sur le visage de la jeune femme, il cherche au fond de lui le courage nécessaire afin de lui expliquer la situation.
— Je viens de faire un mauvais rêve, commence-t-il d’une voix vibrante d’émotion. Encore une fois, je me trouvais à la morgue pour identifier un cadavre.
Faisant le lien avec leur discussion de la veille, Rebecca croit comprendre la source de l’état émotionnel de son ami. S’approchant de lui, elle tente de le rassurer.
— Le passé est souvent difficile à accepter, je sais, mais tu n’as pas à t’en vouloir pour ce qui est arrivé. Si tu veux, tu peux me parler pour t’aider à mettre tout ceci derrière toi.
— Tu ne comprends pas, reprend difficilement Samuel. Il ne s’agit pas seulement de mon passé.
— Je suis désolée, mais je ne comprends pas. Je suis là si tu as besoin d’une oreille amicale.
— Cette fois, c’était toi sur cette table glaciale. Tu es partie, comme Sarah, puis ces brutes t’ont tuée, comme c’est arrivé il y a cinq ans. Encore une fois, je n’ai rien pu faire.
Frappée par la détresse dans la voix de son ami, Rebecca comprend un peu mieux le traumatisme qu’il a vécu. Abandonné par sa petite amie de l’époque, il s’est retrouvé impuissant et ne parvient pas à se pardonner son incapacité de la sauver. Certes, il a tort de vouloir porter ce poids sur ses épaules, mais elle sait aussi qu’elle ressentirait exactement la même chose. Faisant un pas de plus vers lui, elle s’accroupit et pose lentement ses mains sur les siennes, son regard ancré dans le sien.
— Sam, je n’ai pas l’intention de te laisser tomber. Même si nous nous connaissons depuis peu, je peux déjà te dire que je tiens à toi. Je ne t’abandonnerai pas, je te le promets.
À peine rassuré par les douces paroles de Rebecca, Samuel la fixe de ses yeux remplis de panique.
— Même si j’essaie de tout mon cœur de te croire, cela ne veut pas dire que des monstres comme Bruno ne t’arracheront pas à moi. L’image de ton corps sans vie est encore pire que tous ces souvenirs qui hantent mes nuits depuis si longtemps.
— Regarde-moi, Sam. Je suis ici, bel et bien vivante. Tous les deux, nous ferons de notre mieux pour mettre ceux qui ont détruit nos vies derrière les barreaux. Je sais que tu ne le laisseras jamais s’approcher de moi.
— Mais je ne pourrai pas toujours être là.
— Je peux très bien me défendre contre un crétin comme Bruno et je ne suis pas du genre à me jeter tête baissée dans les ennuis. Essaie de te calmer, je t’en prie.
— Je ne devrais pas te demander une chose pareille, mais accepterais-tu de t’étendre à côté de moi ? Je ne ferai rien de déplacé, je te le promets.
Sans même lui répondre, Rebecca se lève et fait le tour du lit. Après avoir tiré les couvertures encore chaudes de la présence du jeune homme, elle se glisse à ses côtés. Couchée près de son corps, elle ne ressent pas la moindre aversion, la poussant à se tourner vers lui pour poser la tête sur sa poitrine. Dans cette position, elle peut entendre son cœur qui bat la chamade.
— Je peux rester ainsi ? se risque-t-elle à demander.
— Oui. Te sentir contre moi me rassure beaucoup, je te remercie. Je peux poser ma main sur ton dos ? Promis je…
— Sam, arrête.
Pensant être allé trop loin, le jeune homme commence à retirer sa main, mais Rebecca lui retient le bras.
— Tu peux laisser ta main. Ce que je veux dire, c’est que tu n’as pas à me répéter que tu ne feras rien de déplacé, j’en suis totalement consciente et c’est ce qui me permet de m’installer ainsi à tes côtés. Être près de toi me rassure moi-aussi.
Ravi d’entendre cela, Samuel caresse tendrement le dos de sa compagne, profitant du contact chaud de son corps contre le sien. Après quelques minutes, il remarque que celle-ci s’est endormie, sa tête encore posée contre sa poitrine. Aux anges, il sent le sommeil le gagner lui-aussi.
***
Un rayon de lumière traversant la fenêtre réveille doucement Samuel. Toujours appuyée contre lui, Rebecca dort toujours paisiblement. Pendant la nuit, la couverture s’est retirée, exposant le corps à peine vêtu de la jeune femme. Plus que jamais, il la trouve d’une beauté affolante et sent un désir soudain monter en lui. Sa main encore posée dans son dos, il le caresse tendrement. Plus ou moins conscient de son geste, il descend lentement le long de sa colonne, frôlant maintenant la naissance des fesses de sa compagne. Lorsqu’il réalise ce qu’il est en train de faire, il remonte rapidement sa main, troublé.
Éveillée depuis déjà un moment, Rebecca n’a pas manqué une seule seconde de la délicate caresse dans son dos. Aussi, quand elle sent la main remonter brusquement, elle est consciente du malaise de son compagnon.
— Sam, commence-t-elle d’une voix douce, tu peux continuer. Ce genre de réveil est une première pour moi et je dois dire que c’est vraiment très agréable.
— Je me limite à ton dos, promis.
— Si tu veux, mais je ne te mordrai pas si tu oses descendre un peu plus bas.
Surpris par la proposition directe, Samuel l’accepte néanmoins avec plaisir. Lentement, sa main reprend la douce caresse, appuyant un peu plus le corps de la jeune femme contre le sien. Après un moment, elle replace lentement sa main sur son ventre pour ensuite la guider plus bas. Nerveux, il poursuit lentement la caresse frôlant l’extérieur de ses cuisses, puis de ses fesses. Sur sa poitrine, la main de sa compagne caresse à présent ses pectoraux, suivant le rythme de ses gestes.
Plus il intensifie la caresse et plus il sent le corps de sa partenaire onduler contre lui, amplifiant le désir qui prend rapidement naissance dans son bas ventre. Craignant de l’effrayer avec la réaction naturelle de son anatomie masculine, il s’arrête brusquement et éloigne son corps du sien, aux prises avec un profond malaise.
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Izzie Stern
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D. Verton
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