Jess Swann Amitiés Amicales, tome 3 Pleurs amers P7

Pleurs amers P7

Jenna grimace en entendant le jugement de Phil mais ne trouve rien à objecter. D’autant qu’elle estime au fond d’elle que le reproche est un peu mérité.


— J’ai essayé de lui expliquer quand je lui ai téléphoné le samedi, soupire Pascal. Elle voulait que je vienne la rejoindre pour qu’on en parle mais j’avais promis d’aider pour le déménagement des Bretons. Quand je lui ai dit que je ne pouvais pas venir parce que je m’étais engagé à leur donner un coup de main, elle m’a hurlé que je n’étais qu’un connard et que je profitais d’elle. Après ça, elle m’a dit que puisque je ne voulais pas venir, c’était terminé entre nous et que je pouvais aller me faire foutre. Là, j’avoue que je n’ai pas bronché… J’avais eu ma dose, alors j’ai raccroché. Elle m’a rappelé une heure plus tard et elle m’en foutu plein la gueule. Comme quoi, j’étais un salopard, que je ne l’avais jamais aimée et que je n’étais avec elle que pour le cul et autres reproches. Elle a terminé en disant qu’elle ne me servirait plus de vide-couilles et qu’elle ne voulait plus jamais entendre parler de moi.


Médusée par cette version qui diffère largement du récit de Diana, Jenna fixe Pascal sans ciller.


— En plus, ce n’est même pas vrai, se défend-il en allongeant la main vers la bouteille de whisky. Je suis désolé, je sais que ça ne se dit pas, mais Diana est loin d’être le coup du siècle. Elle ne veut rien expérimenter et j’avais toujours l’impression qu’elle avait hâte que je termine. Donc non, je n’étais pas avec elle pour le sexe. Je l’aimais vraiment beaucoup et je pensais que ça pourrait marcher, même si on est très différents. Au début j’ai fait des efforts mais j’avais l’impression d’être le seul à en faire alors au bout d’un moment j’ai arrêté les frais. Je crois que, même si elle clame le contraire, Diana n’est pas prête pour avoir une vraie relation de couple.


Sur cette sentence, Pascal reprend son souffle. Troublée par ces révélations, Jenna fronce les sourcils.


— Diana ne m’a pas dit qu’elle t’avait rappelé.


— Pourtant, c’est vrai ! assure Pascal. Tu sais, ça me fait chier de ne plus être avec elle mais là, ce n’est plus possible. Elle est trop exigeante et ne fait aucune concession. Et… j’en avais marre de l’entendre dire au moins dix fois par soirée que telle ou telle chanson la fait penser à son ex ! J’avais l’impression d’être un plan de secours. Donc, oui elle me manque mais non, je n’essaierai pas de me remettre avec elle.


Jenna déglutit :


— Vu ce que tu viens de nous dire, je peux comprendre… reconnaît-elle. J’admets que je n’ai pas tout à fait eu la même version de l’histoire.


Pascal hausse les épaules :


— Le pire, c’est que je suis certain que Diana pense vraiment que c’est moi le fautif. J’ai sans doute des torts je veux bien le reconnaître, mais je ne suis pas le seul. En fait, le gros problème de Diana c’est qu’elle est pourrie gâtée par ses parents et par son frère du coup quand elle n’a pas ce qu’elle veut, ça ne va pas. Elle a besoin d’être avec un mec qui fait tout ce qu’elle demande et moi, je ne peux pas être celui-là. Honnêtement, je lui souhaite de le trouver, affirme Pascal. Mais une chose est sûre, je ne me remettrai jamais avec elle.


Les trois amis continuent à bavarder une bonne partie de la nuit, Pascal ayant besoin de s’épancher. Lorsqu’il part vers une heure du matin, ils sont tous saouls. Jenna et Philippe se traînent jusqu’à la chambre et se couchent.




***




Le lendemain, Phil se lève pour neuf heures, en effet, il a prévu de retrouver des amis pour faire un basket. Pour le déjeuner, ils sont invités chez les Bretons. Jenna réprime un soupir en découvrant que les parents de Yannick sont également de la partie. Punaise, pourquoi faut-il qu’ils nous invitent à chaque fois qu’ils sont là ? Je sens que la journée va être interminable. C’est vraiment con que je ne travaille pas ce week-end.


La journée est aussi longue que Jenna le redoutait. Les Bretons sont tellement contents de les avoir qu’ils leur proposent de rester dîner. Pascal les rejoint chez eux et ils restent jusqu’à trois heures du matin. Lorsqu’ils rentrent enfin chez Phil, Jenna laisse échapper un soupir de soulagement. Même si elle est désormais rassurée sur les sentiments de Pascal à son égard, elle s’est ennuyée ferme.




***




Attendu que le centre manque réellement de clients, Jenna passe le début de semaine chez Phil. En effet, celui-ci a prévu de partir une semaine en camping avec Ben, Mike, Pascal et Thierry dans quinze jours et il a envie de profiter de la compagnie de Jenna avant de partir. Une semaine de vacances qu’elle attend également avec impatience. Pas de Phil pendant toute une semaine c’est quasiment inespéré !


Le mercredi, Jenna rentre chez elle et reçoit enfin un message de Kristian. Ils badinent par texto pendant un bon moment et font des plans pour leurs prochaines retrouvailles. Au bout d’un moment, Kristian envoie :


  • Il va falloir qu’on se dépêche de se voir. J’ai reçu mon affectation hier et je pars à Lyon début septembre.




Le cœur de Jenna se serre. Pourquoi faut-il que ce soit si loin ?




  • Je suis contente pour toi mais ça fait loin…
  • Oui, je suis dégoûté, j’espérais rester dans le coin. J’ai posé quelques jours dans deux semaines pour pouvoir venir te voir, c’est possible pour toi du 23 au 25 ?


Pile poil pendant la semaine où Phil sera parti avec ses copains ! se réjouit Jenna.


  • Oui. Je m’arrangerai avec Christine pour le boulot.


  • D’accord la miss, je t’appelle demain pour qu’on cale ça, là je suis au taf. Je t’embrasse.



Les larmes aux yeux, Jenna repose son téléphone sur la table basse. Elle sincèrement contente pour Kristian mais il va lui beaucoup lui manquer. Le cœur gros, elle s’épanche dans son journal intime et verse quelques sanglots par la même occasion.


Un appel de Diana la sort de sa détresse.


— Salut Diana… ça va ?


— Non, soupire Diana. Je suis dégoûtée, je commence à me dire que j’ai peut-être fait une connerie en larguant Pascal. En fait, il me manque.


Ça, c’était prévisible…


— Jen, tu crois qu’il y a un moyen d’arranger les choses avec lui ? l’interroge Diana. Qu’est-ce que Phil t’a dit ?


— Je suis désolée Diana mais je vais être franche avec toi. J’ai vu Pascal ce week-end et vu ce qu’il m’a dit, je doute que ce soit possible.


— Tu… l’a vu… bafouille Diana. J’imagine qu’il n’a pas été tendre avec moi et qu’il s’est fait passer pour le malheureux de l’histoire.


— En vérité, non. Il dit que vous avez tous les deux des torts et que vous êtes trop différents pour que ça marche.


— Pffff tu parles, en fait, il ne m’a jamais aimée…


— Il m’a assuré le contraire, répond Jenna. C’est juste que vous n’êtes pas faits l’un pour l’autre.


— Tu parles ! Sinon tu as une petite voix, il s’est passé un truc ?



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74 commentaires

La Plume d'Ellen

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Il y a 2 mois

Je comprends que Jen ai besoin de parler mais à mon avis Diana n'est pas la meilleure confidente du siècle ! 😉

Jess Swann

-

Il y a 2 mois

Diana est actuellement trop prise par ses soucis pour ça en effet
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