Jess Swann Amitiés Amicales, tome 3 Petits services entre amis P2

Petits services entre amis P2


Alourdie par le repas copieux pris au restaurant, Jenna dort très mal, d’autant que Phil ronfle comme un sonneur. Lorsque le réveil sonne vers un peu plus de huit heures et demie, elle laisse échapper un couinement de désarroi et se traîne sous la douche après avoir préparé le café.


Lorsqu’elle sort de la salle de bain en peignoir, Phil est toujours au lit. Réprimant un soupir, Jenna sélectionne un jean brut et un pull chaud dans son armoire, assortis d’un ensemble de sous-vêtements beige puis retourne se préparer après s’être servi un mug de café. Habillée, maquillée et parfumée, elle se laisse tomber sur le lit et s’empare de son café. Phil s’éveille opportunément et cherche sa tasse des yeux.


— Bah et mon café ?


Ouhhhh putain, il me gonfle déjà… Prenant sur elle, Jenna se lève et lui sert une tasse. Après deux gorgées, Phil se fait câlin.


— Tu as encore une demi-heure, tente-t-il.


— Oui enfin, le temps d’y aller et je dois y être dix minutes en avance…


— Dix minutes, c’est largement suffisant pour une gâterie, réclame Phil.


Avec toi, oui c’est certain… ricane Jenna.


Cinq minutes plus tard, ils se réinstallent sur le canapé pour finir leur café. Phil rappelle à Jenna qu’il ne pourra pas venir la chercher après son travail, attendu qu’il doit aller déjeuner ses parents et qu’ils l’attendent pour midi.


— Oui, oui, je sais…assure Jenna. T’inquiète, je prendrai le bus comme tous les jours.


Phil la dépose au travail après un smack et lui avoir glissé qu’il allait se recoucher quelques heures. Jenna promet de l’appeler durant la semaine pour lui communiquer son heure d’arrivée le vendredi, attendu qu’elle va passer quelques jours chez ses parents.




***




Lorsqu’elle rentre chez elle après le travail pour déposer sac et manteau, Jenna soupire avec exaspération. Phil a laissé sa tasse et son verre de jus d’orange vides sur la table basse qui est jonchée de miettes de brioche et d’éclaboussures de café. Putain, il fait chier… enfin, au moins il a refait le clic-clac…


Avec un grognement mécontent, elle débarrasse la vaisselle à la hâte avant de plisser le nez en sentant une odeur de café cramé. Comme de juste, Phil a oublié d’éteindre la cafetière et il y a une épaisse couche de brûlé dans le fond de la cruche.


— Café bouillu, café foutu, grince Jenna tout en y mettant du liquide vaisselle et de l’eau chaude, agacée à la perspective des longues minutes de nettoyage qui l’attendent.


Elle prend une profonde inspiration puis rejoint Diana chez elle. La vaisselle et le reste attendront un peu.




***






— Pffff je suis dégoûtée que Pascal ait dû partir à onze heures, se plaint Diana. Je pensais qu’on passerait la journée ensemble.


— Bah sachant qu’il venait avec Phil c’était prévisible, rétorque Jenna. Sinon ça a été avec lui ?


Diana sourit largement.


— Oui, nickel. Il revient mercredi en début d’après-midi.


— Tu n’as pas cours ?


— Si, mais pour une fois, je peux bien sécher.


Un appel de Marjo coupe court à la conversation.


— Salut ! lance Marjo. Je commençais à me demander si vous étiez mortes. Alors qu’est-ce qui s’est passé avec Tom ?


Diana et Jenna échangent un regard amusé avant de lui raconter leur soirée avec Thomas. Attentive, Marjo leur fait répéter trois ou quatre fois ce qu’il leur a confié à son sujet.


— Je n’en reviens pas qu’il mette en doute mes sentiments pour lui ! Quel petit con ! explose-t-elle.


— Euh… intervient Diana. Il faut admettre que tu te lasses vite quand même… Nick, Julien et Gus peuvent en témoigner.


— Raaaa ce n’étaient que des gamins, professe Marjo. Et c’est Tom qui me prend pour une conne en se remettant une fois de plus avec Dorothée !


Le débat entre les trois filles fait rage, Jenna et Diana plaidant la cause de leur cher Thomas.


— Je vais y réfléchir… lâche Marjo.


— C’est une bonne idée, plussoie Jenna. Ce serait bien que tu fasses aussi le point sur tes sentiments réels pour Tom.


Diana roule des yeux dans sa direction mais Marjo admet du bout des lèvres :


— Oui… aussi. Sinon, vous avez fait quoi d’autre ?


— Bah on a bavardé, répond Diana. Après, je ne sais pas trop à quelle heure s’est finie la soirée, je suis repartie avant la fin.


Jenna tressaille en l’entendant. Non, mais j’hallucine, elle est conne ou elle le fait exprès pour foutre la merde ?!


— Ah… et donc qu’est-ce que vous avez fait de beau tous les deux ? demande Marjo d’une voix tendue à Jenna.


— On a bavardé tranquille en finissant nos verres et puis Tom est rentré chez ses parents.


Le soulagement de Marjo est perceptible et elles promettent de se rappeler pour caler les détails de la visite de Jenna.


***


Jen partage les deux jours suivants entre Diana et son travail. Sa voisine et amie est de nouveau folle amoureuse de Pascal et en parle à chaque occasion. D’autant qu’elle angoisse beaucoup à la perspective d’être présentée aux parents de son cher et tendre.


— J’espère qu’ils vont m’apprécier, souhaite-t-elle. Avec Pascal, on a prévu qu’il vienne me chercher à la gare en fin d’après-midi afin que je les rencontre avant qu’on aille à la soirée.


— Tiens, ça me fait penser, qu’est-ce qui est prévu pour manger ? demande Jenna, l’air de rien.


— Euh… Pascal a vu avec Phil, à priori, ça sera raclette. Il faudra juste que Phil et toi fassiez cuire les patates dans l’après-midi et on ramène le reste. Enfin, sauf l’appareil vu que Phil en a un.


— Oui le mien, confirme Jenna. Par contre, si on est nombreux, il en faudra un deuxième.


— Non, ça devrait aller. Les Bretons ne seront pas là, annonce Diana sans masquer son soulagement, et à part nous quatre il y aura juste Georges, Candice et Ben, vu que Thierry ne peut pas venir.


— OK, donc il faudra juste qu’on mette la table en ovale avec la rallonge et qu’on ajoute trois chaises, déduit Jenna.


— Ça va le faire, professe Diana. Par contre, je dois faire gaffe de ne pas trop picoler, je n’ai pas envie d’avoir la gueule de bois devant les parents de Pascal le lendemain midi.


— Tu m’étonnes, s’amuse Jenna. C’est vrai que ça ferait désordre si tu étais malade pendant la nuit.


— Ne me parle pas de malheur ! Je touche du singe comme ça, ça n’arrivera pas !


Jenna rit en voyant Diana se frapper la poitrine avec vigueur.


— Ne t’en fais pas, ça va bien se passer. Les parents de Pascal sont supers sympas.



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77 commentaires

Christellaa

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Il y a 6 mois

Beaucoup de questions domestiques dans ce chapitre. Ainsi que les rapports de force qui s'y rattachent.

Jess Swann

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Il y a 6 mois

Oui, les questions domestiques deviennent de plus en plus importantes à mesure qu'ils vieillissent, c'est logique

Christellaa

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Il y a 6 mois

Qui dit le contraire ? mais je lis un roman, normalement.

Jess Swann

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Il y a 6 mois

Oui mais les aspects domestiques comptent aussi et certains romans en parlent, regarde Mme Bovary ou les romans de Zola, on y parle beaucoup des considérations ménagères ( hem les références datent un peu, je l'admets 😂😂)
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