Fyctia

Kristian éclate de rire devant l'air blasé de Jenna. Depuis la salle de bain, Diana lance :

— Eh bien, ça a l’air drôle !

— Tu parles, c’est juste que Kris est pénible comme d’habitude, rétorque Jenna tout en se redressant.

— Ne l’écoute pas ! proteste Kristian. C’est elle qui m’embête !

— Ah oui ? rebondit Jenna, un sourire malicieux aux lèvres.

Sans réfléchir, elle pose sa main sur le ventre de Kristian avant de la glisser à l’intérieur de son jean blanc cassé, écartant résolument l’élastique de son boxer.

— Je dirais plutôt que vous vous asticotez mutuellement, rit Diana.

Kristian se mord la lèvre avant d’adresser un regard de défi à Jenna.

— Je t’assure que c’est Jen qui ne fait rien que de m’ennuyer ! répond-il à Diana d’un ton plaintif tout en défaisant les boutons de son jean afin de libérer son pénis dressé.

— Pfff, s’esclaffe Diana. Tu parles, arrête de jouer les victimes, tu adores ça !

Les yeux luisants d’un éclat licencieux, Kristian caresse les cheveux de Jenna qui a refermé ses doigts autour de son sexe dressé.

— S’il te plaît, murmure-t-il en appuyant doucement sur sa tête.

Jenna jette un coup d’œil inquiet vers la porte de la salle de bain.

— Non, non, je t’assure ! répond Kristian à Diana. C’est Jen qui use et abuse de moi. Au fait, je te conseille de remettre un peu de truc à paupières, la tienne a filé.

Jen secoue la tête devant le grossier prétexte avant de céder. Baissant le visage, elle donne un léger coup de langue sur le gland de Kristian.

— Tu crois ? demande Diana.

— Oh oui, j’en suis même sûr ! approuve vigoureusement Kristian alors que, s’enhardissant, Jenna referme ses lèvres autour de sa verge.

Diana glousse.

— Je ne te savais pas expert en maquillage…

— Ah bah comme quoi… lâche Kristian ponctuant sa phrase d’un grognement étouffé sous l’effet des suçotements de Jenna. Remets du fond de teint et du rouge à lèvres aussi.

— Eh bien… visiblement, j’ai une sale gueule et tu n’oses pas me le dire directement !

— Oui… enfin non… souffle Kristian qui peine à garder le fil de la conversation.

— OK, j’ai fini. Je fais un petit pipi et je sors… prévient Diana au bout d'une poignée de minutes.

Jenna se redresse immédiatement et Kristian l’attire vers lui pour un smack tout en réajustant ses vêtements.

— Vilaine fille… murmure-t-il. Tu ne perds rien pour attendre.

— C’est toi qui m’as provoquée, lui rappelle Jenna. Et toi non plus, tu ne perds rien pour attendre… on peut être deux à jouer à ce petit jeu-là.

— Je sors ! braille Diana.

Prudente, elle attend toutefois une dizaine de secondes pour ouvrir la porte.

— Eh bien ! Tu as fait un ravalement de façade complet ou quoi ? lui lance Jenna.

— Tiens, tu as retrouvé ta langue, rétorque Diana. Je ne t’ai pas beaucoup entendue quand Kris me donnait des conseils beauté…

— Pourtant, je garantis qu’elle ne l’a pas dans sa poche ! plaisante Kristian. Au contraire, elle sait très bien s’en ser…

— Kris ! proteste Jenna, les joues empourprées.

— Stop ! Je ne veux rien savoir, rit Diana au même moment. Je n’ai pas envie de me couper l’appétit avant les pizzas.

— Raaaa ! Il n’y a pas de mal à se faire du bien, ni de honte à avoir, la reprend Kristian. Le sexe, c’est naturel. Les petites pipes aussi.

Diana plisse le nez de dégoût.

— Désolée, perso je trouve ça trop dégueu. Rien que l’idée de mettre ça dans ma bouche me donne envie de vomir.

Kristian éclate de rire à sa réaction.

— Tsss, je suis sûr que ça te pose moins de problème quand c’est ton mec qui te le fait, observe-t-il.

Jenna glousse.

— Tout dépend du mec… murmure-t-elle.

— Jen ! proteste Diana.

— Ah ? Pas très doué ton Pascal ? comprend Kristian. Dommage pour toi… Perso, je pense que je suis plutôt bon.

— Kris ! rouspète Jenna.

— Bah quoi, c’est vrai non ? En tout cas, je ne t’ai jamais entendue te plaindre, rétorque Kristian avec un naturel désarmant. Bref, pour en revenir aux petites pipes… Diana, tu ne peux pas savoir tant que tu n’as pas essayé !

— Non merci… très peu pour moi. Je trouve ça sale.

— Ah bah il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! professe Kristian avant d’ajouter en riant : Au passage, Chouchou est tout propre, là…

Ce dernier, accompagné de Magali et d’Adélaïde, pénètre dans l’appartement au même moment, des cartons de pizzas fumantes dans les mains.

— Oui ? lance-t-il. Moi, je veux dire, j’ai pris une douche, voilà quoi.

— Oui, merci, on a vu… rétorque Jenna.

— Vous parlez de quoi ? insiste Chouchou.

— Laisse tomber, Kris raconte des bêtises comme d’habitude, coupe court Jenna. Sinon, vous avez pris quoi de bon ?

Les quatre pizzas ouvertes et tout le monde généreusement servi en alcool, ils reprennent une conversation plus neutre, évoquant les études de Magali et d’Adélaïde. Le repas terminé, Kristian et Chouchou décident de faire une partie de caps, laissant les filles bavarder entre elles.

Jenna en profite pour s’inquiéter de Diana :

— Ça va ?

Celle-ci bien éméchée, glousse :

— En fait oui ! Et je n’ai plus du tout envie de parler de Pascal ce soir, qu’il aille se faire foutre avec ses broute-minous tout pourris !

— Bien dit ! rebondit Magali en levant son verre. En parlant de cuni, Paul n’était pas très bon au début, mais j’avoue qu’il y a du progrès. Et toi, Jen ?

— Kris ne ment pas, il est hyper doué mais il ne faut pas lui répéter sinon ses chevilles vont encore enfler, sourit-elle.

Les trois autres filles s’esclaffent.

— On s’attendait à ce que tu nous parles de Phil, glousse Magali.

— Oups… bah en fait, je préfère ne pas y penser sinon ça va tout me couper…

— Tsss, intervient Adélaïde. Rien de tel qu’une autre fille pour vous faire décoller. Je vous garantis qu’une fois que vous aurez vécu ça, vous ne voudrez plus jamais aller avec un mec.

— Bah moi, au risque de passer pour une rabat-joie, j’aime bien sentir une queue dans ma chatte, revendique Diana sans fard.

Magali plussoie aussitôt et ajoute :

— Il y a des trucs qu’une fille ne peut pas faire et, à mes yeux, c’est le plus important dans une relation amoureuse.

La déception d’Adélaïde devant cette réponse crève tellement les yeux que Jenna sent son cœur se serrer de compassion. Pour ne rien arranger, Paul appelle au même instant : son service est terminé et il les attend au Curt.

— On va devoir y aller, annonce Magali à la cantonade.

— Moi, je veux dire on vient de recommencer une partie, voilà quoi ! proteste Chouchou.

— En plus, il est à peine minuit, argue Kristian.

Magali grimace :

— Oui, mais Paul va nous attendre…

— Partez devant et on vous rejoint quand les garçons ont fini leur partie, suggère Jenna.

Magali tique et insiste :

— OK… mais vous venez hein ? Vous n’allez pas nous planter ?

— Promis, affirme Jenna.

— Mais oui, on viendra… lâche Kristian.

Magali et Adélaïde se résignent à partir.

— Vous avez plutôt intérêt à vous pointer, rappelle Magali avant de sortir, suivie par Adélaïde.