Fyctia

La conversation ainsi lancée, elles bavardent une bonne partie du trajet, échangeant même leurs prénoms.

— Ce garçon me semble un peu volatil, analyse la passagère.

— Un vrai pingouin ! s’amuse Jenna. Mais oui, vous avez raison, il est difficile à suivre.

— Si vous êtes vraiment amoureuse de votre Kristian, vous devriez le mettre au pied du mur. Personnellement, si à l’époque, j’avais eu le choix comme vous, ce n’est pas du tout sûr que j’aurais épousé Francis… En même temps, un comptable, j’aurais dû me douter…

— Rooo Catherine ! glousse Jenna.

— Enfin, au moins j’ai mes deux garçons, Théodore et Enzo, donc rien que pour ça je ne regrette rien, mitige Catherine. Et… flûte c’est ma gare ! Ce fut un plaisir Jenna, n’oubliez pas ce que je vous ai dit : le temps file vite et il faut savoir saisir le bonheur quand il frappe à votre porte ! Bonne chance ! J’espère qu’on se recroisera !

— Merci Catherine, j’espère aussi, rit Jenna en la voyant se précipiter hors du compartiment pour descendre à temps.

Trop sympa, se réjouit Jenna en lui faisant signe de la main tandis que le train repart.

Fun fact : En dépit des airs souvent distants de Jenna, ce genre de situation se reproduira régulièrement : même si Jenna se décrit comme peu sociable, certaines personnes recherchent inexplicablement sa compagnie et elle ne comptera plus le nombre de vieilles dames et autres solitaires qui s’épancheront sur son épaule à la faveur d’un transport en commun.

Note de l'autrice : pour cette scène, je me suis autorisée à "emprunter" des personnages pour faire un clin d'oeil