Jess Swann Amitiés Amicales, tome 3 Une opportunité P1

Une opportunité P1

Note : le titre complet du chapitre est "Une opportunité tombée du ciel"




Après une telle soirée, il va sans dire que le réveil est difficile. Quand il se lève vers quatorze heures du matin, Phil a mal au crâne et affiche une mine maussade. Jen, qui a fait beaucoup moins d’excès, rit en voyant sa mine lorsqu’elle sort de la douche.


— Alors on a bobo à sa têtête ? plaisante-t-elle.


— Je ne boirai plus jamais de téquila… et je ne fumerai plus avec ton pote Gus. Je ne comprends même pas comment il a fait pour repartir.


— Ah bah c’est Gus… tiens, Elsa demande si on venir boire le café chez Diana, lit Jenna sur son portable.


Philippe bâille bruyamment.


—J’ai plus envie de prendre une douche et de me recoucher mais vas-y, si tu veux. Je te rejoindrai quand je serai prêt.


Jenna ne se le fait pas dire deux fois et se précipite chez sa voisine après avoir gratifié Phil d’un smack.




***




Une désagréable surprise l’attend en arrivant chez Diana. Elsa est certes présente… tout comme Yohann et Marjo qui semblent très proches l’un de l’autre.


Merde, si j’avais su qu’il y aurait l’autre con et sa conquête de la soirée, j’aurais fait mon ménage…


— Vous avez mangé Chouchou ? plaisante Jenna.


— Non. Il est parti en stop en début de matinée, la renseigne Marjo. Il était attendu chez sa mère pour midi.


Première nouvelle…


Les fêtards sont fatigués et la conversation manque d’allant. Après un café et quelques cigarettes, Elsa se lève.


— Bon, il va falloir que je me bouge le cul et que je me rentre. Marjo, si tu veux que je te dépose chez ta mère, pas de soucis.


Marjo est partante quant à Yohann, il doit rentrer chez lui. En moins de dix minutes, Jenna se retrouve en tête à tête avec Diana.


— Euh… il se passe quoi entre Yohann et Marjo ? l’interroge Jenna.


— J’allais te poser la même question ! Je te jure, j’étais sur le cul en les voyant débarquer tous les deux. Elsa aussi.


— Bof… connaissant Marjo est-ce vraiment si surprenant ?


— Bah sachant ce qu’Elsa a éprouvé pour lui…


— Comme si ça l’avait déjà arrêtée, ricane Jenna.


— Certes.


Elles bavardent encore un petit quart d’heure puis Jenna rentre chez elle : elle a du ménage à faire.




***




Jenna et Phil s’offrent une soirée calme. Ils passent boire l’apéro chez Diana puis filent au resto. À vingt-deux heures, c’est l’extinction des feux après un câlin rapide. Ils ont des heures de sommeil à rattraper !




***




Le lendemain, les parents de Jenna arrivent avec deux bonnes heures d’avance au grand dam de Phil qui avait prévu de lever le camp avant qu’ils soient là. Comme de juste, la mère de Jenna l’invite à venir passer le week-end chez eux. Phil bredouille qu’il a des plans avec des copains. Jenna et ses parents échangent des regards ironiques mais n’insistent pas. Après un café, ils se séparent. Jenna repart dans la voiture familiale tandis que Phil file retrouver ses précieux Bretons.




***




Après un week-end calme au sein de la maison familiale, Jenna retrouve la civilisation… Tandis qu’elle est dans le train la ramenant chez elle, elle reçoit un appel de Diana. Celle-ci a eu une fin de semaine beaucoup plus mouvementée que Jenna et pas mal de choses à lui raconter, d’autant qu’elle est toujours chez ses parents contrairement à ce qu’elles avaient prévu.


— Marjo est littéralement furieuse après Tom ! lance-t-elle.


— Ah bon ? Pourquoi ?


— Yohann lui a dit qu’il l’avait croisé vendredi à la FNAC, main dans la main avec Dorothée !


— Dorothée ! s’exclame Jenna, stupéfaite, s’attirant par la même occasion des regards courroucés des voyageurs les plus proches. Bah mince alors !


— Comme tu dis… Marjo est hors d’elle.


Jenna lève les yeux au ciel.


— Elle ne devrait pas gober tout ce que ce mec lui raconte, rien ne prouve que c’était vraiment Dorothée. Après tout, il l’a vue quoi ? Deux ou trois fois ? En plus c’était il y a des années. Si ça se trouve, il raconte ça pour se placer auprès d’elle.


— Oh bah ça, c’est déjà fait… Marjo m’a raconté qu’ils ont touillés quand ils étaient chez Paul et que ça a été jusqu’au bout. Il veut qu’ils se revoient mais elle ne sait pas trop si elle en a envie, résume Diana.


— Ah bah, je comprends mieux pourquoi Chouchou s’est cassé jeudi matin… ricane Jenna. Franchement, elle devrait faire gaffe à ce mec. Il joue les petits malheureux mais si sa copine l’a largué, c’est parce qu’il la trompait à tour de bras donc hein… Sans oublier la manière dont il a traité Elsa !


— Ah ouais… tu ne l’aimes vraiment pas. Remarque, il en a autant à ton service. On a un peu parlé de toi avant que tu arrives jeudi et il a dit — je cite — « que tu étais une moins que rien » parce que tu couches avec Kristian.


Mange ta galette et savoure la bien, grince Jenna en percevant une pointe de délectation dans la voix de Diana.


— Venant d’un mec comme lui, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Par contre, comment il est au courant pour Kris et moi ? À l’époque où il était à la caserne, Kris sortait avec Hélène, se rappelle Jenna.


— Euh… bah ça doit être Elsa qui le lui a dit. Ou alors Kristian.


Je doute que ce soit Kris, il ne peut pas l’encadrer et ne le supportait que parce qu’il faisait partie du groupe… Quant à Elsa, on dira que c’est elle, tellement plus pratique ! songe Jenna qui n’en croit pas un mot.


— Au fait, j’ai demandé à Marjo si elle t’avait effectivement dit que Phil restait avec toi par résignation et elle a nié en bloc, reprend Diana d’un ton légèrement belliqueux.


— OK, donc tu me traites de menteuse ?


— Non… mais tu as peut-être rêvé.


— De mieux en mieux… ironise Jenna. Maintenant je suis une folle qui s’imagine des conversations qui n’ont jamais eu lieu. J’en prends bonne note.


— Pffff et allez c’est parti ! Putain, j’en ai vraiment marre que vous me mêliez à vos histoires !


En même temps si tu arrêtais de pioupiouter à gauche et à droite, tu aurais moins de problèmes.


— Vivement que la rentrée arrive ! ajoute Diana.


Jenna le prend pour elle : en effet, si tout se passe comme prévu, elle déménagera à Paris.


— Tu m’étonnes ! plussoie-t-elle.


— Bon bah là-dessus, je vais te laisser. Je voulais juste te prévenir que Marjo est assez remontée contre toi et qu’elle compte t’appeler pour mettre les choses au clair.


— Bien reçu, merci. Allez, bonne soirée.



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