BluexArcher Always believe in yourself Chapitre 9 - Enaé TW

Chapitre 9 - Enaé TW

Attention, il pourrait y avoir des scènes choquantes pour certains dans ce chapitre, tentative de viole et violence.


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Ma danse semble faire effet. Je sens la main du gars glisser sur mon ventre, m’attirant un peu plus contre lui. Un sourire effleure mes lèvres. Je continue mon jeu, mes mouvements plus calculés, plus provocants. Il ne faut pas longtemps avant que je sente une bosse se former dans son pantalon. Décidément, tout reste toujours aussi facile.


Je me retourne pour lui faire face, mes lèvres à quelques centimètres de son oreille, et murmure :


— Je vais boire un verre, j’ai un peu chaud.


Le premier verre n’a pas vraiment d’effet sur moi, mais j’imagine que le deuxième fera mieux. Sans surprise, il me suit jusqu’au bar. Je commande une vodka jus d’orange, et il insiste pour payer. Je le remercie d’un regard avant de laisser mes yeux vagabonder un instant sur la foule mouvante. Mais il revient vite coller son corps contre le mien, impatient.


Je vide mon verre d’un trait, tout comme lui. Je sais ce qu’il attend, et à vrai dire, moi aussi. Je l’attire de nouveau sur la piste. Nos corps se mêlent dans une danse sensuelle, presque animale. Nos lèvres se rencontrent brutalement. Pas de douceur, pas de tendresse. Nos langues se heurtent, maladroites, dans un échange précipité et désordonné. Ce n’est pas agréable, mais je m’en fiche.


La chaleur monte en moi. Je sens l’alcool faire son effet. Une légère ivresse m’étourdit, différente de ce dont je me souviens. Mais en même temps… je me sens si libre. Si légère. Je veux profiter, oublier, mais une sensation étrange commence à s’immiscer. Mon corps me trahit, mes forces semblent me quitter.


Il me tire doucement à l’écart. Je ne comprends pas immédiatement où il m’emmène, mais une réalisation brutale me frappe. Une panique sourde monte en moi : la drogue du violeur.


Je tente de me débattre, mais mes gestes sont faibles. Je n’avais pas choisi le moins costaud de la boîte, et ça se retourne contre moi. Mon esprit crie, mais mon corps refuse d’obéir. En un instant, il me pousse sans ménagement dans une cabine de toilettes. Une colère glaciale s’ajoute à ma peur. Ce con aurait pu avoir ce qu’il voulait sans en arriver là. C’était même mon intention au départ…


Mais maintenant, tout a changé.


Son emprise est brutale, douloureuse. Mes poignets brûlent sous sa poigne de fer, et mon cœur bat à tout rompre. J’essaie de crier, mais aucun son ne sort. Mes lèvres sont comme scellées. Je parviens à lui donner un coup dans les parties, un geste désespéré. Il recule un instant, juste assez pour que je puisse fouiller frénétiquement dans mon soutien-gorge et attraper mon téléphone.


L’écran danse devant mes yeux brouillés. Je n’y vois presque rien, mais je tape à l’aveugle un message : "SOS, boîte Laurens". Je ne sais pas si je l’ai envoyé.


L’instant d’après, il me plaque violemment contre la paroi froide des toilettes. Ma tête cogne, et un éclair de douleur traverse mon crâne. Les larmes coulent librement sur mes joues. Mon corps ne répond plus. Mes forces m’abandonnent, une par une.


J’espère que ça ne durera pas longtemps. Qu’il prenne ce qu’il veut et qu’il disparaisse. Mais à cet instant précis, l’enfer semble interminable.


Il plaque son corps contre le mien avec brutalité, son excitation clairement perceptible. Ce qui m’avait excité il y a quelques minutes me dégoûte maintenant au plus haut point. Les larmes inondent mon visage, incontrôlables. Je ne lutte plus. Mon corps est là, immobile, mais mon esprit semble s’être détaché, comme spectateur de cette horreur.


Je le vois retirer son pantalon, et un frisson de dégoût me traverse. Je sais ce qui va arriver. Pourtant, je suis figée, incapable de réagir. Il semble vouloir prendre son temps, car il commence à me toucher. Chaque contact me donne envie de vomir. Mes larmes redoublent, et la honte m’envahit, étouffante. Je me sens sale, brisée. Je regrette. Tout. Finalement, je n’aurais jamais dû sortir, j’aurais dû rester chez moi, seule, avec une bouteille.


Quand il commence à baisser son boxer, la panique m’oppresse. Je suffoque. Puis, à travers ce brouillard d’horreur, j’entends mon nom, faible mais distinct. Une lueur d’espoir me pousse à crier de toutes mes forces, mais ma tentative est immédiatement réduite au silence. Sa main cale fermement ma bouche, et l’odeur d’alcool et de sueur m’assaille, me coupant presque le souffle.


L’instant suivant, la porte des toilettes s’ouvre violemment dans un fracas assourdissant. Avant que je ne comprenne ce qu’il se passe, mon agresseur est projeté au sol. Je me laisse glisser contre la paroi froide, recroquevillée sur moi-même. Mes sanglots sont incontrôlables, et je tremble sans pouvoir m’arrêter. Mes mains agrippent mes genoux, comme si je pouvais me protéger ainsi.


Je lève les yeux, le cœur battant. La scène devant moi est d’une violence qui dépasse ma compréhension. Mon agresseur est au sol, son visage en sang, tandis qu’un homme déchaîné le frappe sans relâche. C’est Théodore. Théodore est là, et il m’a sauvée.


Je n’arrive pas à analyser cette information. C’est flou, irréel. Mes forces m’abandonnent à nouveau. Tout devient noir, froid, silencieux.


Quand je reprends connaissance, je ne suis plus dans la boîte de nuit. Une couverture douce me recouvre. Je mets un moment à reconnecter les morceaux de ma mémoire. Puis tout revient, comme une vague violente, et la panique me reprend. Mon regard balaie la pièce, les murs, les cadres photos. Ils m’aident à situer où je suis. Les visages sur les photos m’apportent une certitude : je suis chez Théodore.


Je prends une profonde inspiration et observe la chambre. Tout semble calme, mais ma tête me lance terriblement. Je grimace en tentant de me lever, m’appuyant sur le bord du lit pour ne pas vaciller. Des voix s’élèvent plus loin.


— Tu l’as défiguré, ce mec ! Qu’est-ce qu’il t’a fait, putain ? crie une voix, pleine de colère.


Je reconnais immédiatement celle de Caël.


— Il a failli violer ta sœur ! rétorque Théodore, sa voix grondante de rage.


Un silence glacial suit cette révélation.


— Pourquoi tu ne l’as pas tué ? murmure Caël, d’une voix plus sombre.


— Les vigiles m’ont sorti avant, crache Théodore avec amertume.


Je pousse doucement la porte, hésitante, pour signaler ma présence. Avant que je ne puisse faire un pas, Caël est sur moi. Il m’enlace avec une force presque désespérée. Habituellement, je déteste son côté tactile. Mais ce soir, j’en ai besoin. Je m’accroche à lui, comme à une bouée de sauvetage, et à nouveau, les larmes coulent, inarrêtables.

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1 commentaire

illusiona

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Il y a 3 mois

a jour :)
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