Fyctia
Anna III
Juillet 2011…
Ce matin ressemble à tous les autres. Pourtant je remarque qu’Evan est différent. Il a retrouvé son sourire. Ses yeux ne regardent plus dans le vide. Son corps est moins tendu.
J’ai l’impression qu’il sort enfin du mutisme dans lequel il s’était enfermé. Il sort à nouveau et paraît avoir recouvré l’appétit. Autant pour manger que pour son désir pour moi. Ça fait des semaines que j’attends patiemment qu’il me parle. Pourtant rien ne se passe, mais je ne le brusque pas. J’ai la sensation de devoir le laisser venir à moi. Qu’il faut que je sois patiente.
Encore.
Le voir à nouveau redevenir celui que j’ai connu me réchauffe le cœur. Pourtant je suis consciente que ce qui le ronge est toujours présent. Lui bouffant la vie sans que je ne puisse l’aider. Mais j’attends. Je sais qu’un jour il aura assez confiance en moi pour se libérer de ce fardeau oppressant.
Depuis le début de la semaine je remarque que certaines choses ont changé. Son visage a retrouvé sa lumière et son corps sa forme. Pour mon plus grand plaisir. Même si son appétence semble s’être décuplée. Mais je ne m’en plains pas.
Evan est un homme qui aime le sexe je le sais. Et j’avoue que ses désirs sont peu à peu devenus les miens. Même si au début j’ai été surprise de ses envies à répétition, je ne cache pas que je suis de plus en plus désireuse de son corps. Il sait jouer de ses mains sur moi pour me faire succomber. Comme aujourd’hui…
Le réveil a été des plus confortables. J’ai enfin retrouvé la lueur que je cherchais dans ses yeux depuis longtemps et qui semblait l’avoir quitté. Et quand nos corps ont fondu l’un contre l’autre je l’ai vue. Elle était là. Elle illuminait son regard. Elle le rendait à nouveau heureux. Avec moi.
Notre étreinte a été sensuelle et emplie de douceur. Rappelant à nos corps la définition des mots plaisir et extase. Jusqu’à ce qu’on s’écroule au pied du lit. Un sourire gravé sur chacun de nos visages. Nous étions à nouveau connectés.
J’ai attendu que son corps repu se détende contre moi. Le laissant sombrer dans un sommeil mérité qu’il semble également avoir retrouvé. Je ne sais pas d’où vient ce changement mais je suis heureuse de voir qu’il reprend peu à peu goût à la vie.
Je me lève en silence pour rejoindre la douche. Le laisser se reposer est une bonne chose, même si Evan est plutôt du genre à faire durer notre plaisir plusieurs fois de suite en général. Mais il a réellement besoin de dormir. Ces dernières semaines ont été difficiles pour lui. Je sais qu’il m’a menti et caché des choses mais bizarrement je ne lui en veux pas. Même si je me suis beaucoup caché pour pleurer, je savais qu’il finirait par me revenir. Je sais qu’il ne m’a pas blessée volontairement. Et si je m’arme de patience c’est parce que je sais qu’il a besoin de moi et qu’un jour on arrivera à laisser tout ce qui le terrifie derrière nous. Qu’il se sentira enfin libre.
Je rejoins la douche à pas feutrés. Non sans avoir regardé son corps nu et étendu sur le lit avant de fermer la porte. Laissant les images des dernières minutes inonder mon esprit. Rappelant à mon corps le bonheur que c’est de l’avoir retrouvé.
Je me glisse sous les jets brûlants, laissant l’eau glisser sur moi et m’envelopper dans sa chaleur. J’essaie de ne penser à rien pourtant mon cœur me renvoie toujours à Evan. Je ne sais pas si le fait de le laisser venir à moi est la meilleure chose à faire. J’aimerais tellement qu’il se livre plus, qu’il ait confiance en moi. J’ai pourtant le sentiment de bien faire. Convaincue que le brusquer et le forcer à me parler n’apporterait rien de bon. Cela risquerait même de faire l’effet inverse.
Je me perds dans mes réflexions avant se sentir deux mains se poser délicatement sur mes hanches. Réveillant aussitôt mes sens embrumés par la chaleur de la douche. Je ne me retourne pas. Je le laisse glisser ses doigts sur moi. Enflammant instantanément mon corps et mon cœur.
Je sens son torse se coller à mon dos. Son souffle contre mon oreille.
-Je peux me joindre à toi ?
Sa voix grave s’immisce sous mon épiderme. Attisant le feu qui commence à crépiter au fond de moi. Je me laisse aller contre lui. Répondant à sa question sans avoir besoin de parler.
Ses mains glissent sur mon ventre alors que ses lèvres aspirent doucement la peau de mon cou. Son bassin pressant contre le mien. Sa virilité fièrement dressée le long de mes fesses. L’eau est brûlante mais sa chaleur n’est rien à côté de ce que je ressens.
-Tu me rends fou tu le sais ?
J’adore l’entendre parler. J’ai appris avec le temps qu’Evan avait tendance à se livrer dix fois plus pendant l’amour. Laissant ses envies s’exprimer.
-Non…
Un grondement lui échappe alors qu’il plante ses dents dans mon cou. Attiser son humeur a tendance à rendre nos étreintes plus sauvages. Et j’adore ça. Mon corps s’électrise en sentant ses lèvres et ses mains descendre le long de mon corps. Ses doigts caressant mes hanches et mes cuisses pendant que sa bouche glisse lentement le long de mon dos. M’obligeant à prendre appui contre le mur pour éviter de flancher.
Ses mains sont brûlantes. Je peux sentir leur chaleur sur mon corps. Remontant le long de mes jambes jusqu’à empoigner mes fesses sans ménagement. Ses lèvres poursuivent leur course. Enflamment ma peau jusqu’à mes reins. Devinant qu’il s’agenouille derrière moi en sentant sa bouche continuer sa descente.
Tout le poids de mon corps est sur mes avant-bras, appuyés contre la faïence de la douche. Le contraste entre la chaleur que mon corps dégage et le froid du carrelage est enivrant. Evan me fait perdre la tête et il le sait. Il connaît parfaitement mes courbes. Il sait jouer avec mes sens. Et même si j’adore ça, ça me déstabilise. Je n’aime pas ne pas maîtriser les choses. Pourtant se laisser aller avec Evan est comme une drogue. Dure et efficace.
Ses mains m’obligent à me cambrer. Dévoilant mon intimité à ses yeux.
-Putain !
Je l’entends. Je me force à ne pas rire en plantant mes dents dans ma lèvre. En général quand il commence à jurer il ne met jamais bien longtemps avant de devenir plus…animal.
Je sens ses mains se raffermir sur moi. Ses lèvres se faire plus pressantes. J’adorerais pouvoir le regarder mais j’ai peur de tomber. Je me laisse faire. Je le laisse prendre possession de mon corps.
Mon cœur il le tient déjà…
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Forever_Books
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Jee-G
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mylaure56
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Jee-G
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