Maelle Poe Acceptes-tu de jouer? Un réveil étrange

Un réveil étrange

Noah Hamilton:




Lorsque j'ouvrai les yeux, la première chose qui capta mon attention fut le plafond. Un plafond étrange, au papier peint usé et jaunis.


Merde... Qu'est-ce que...

L'instant d'après, éboulis par un soleil trop agressif, ce fut un mal de tête insupportable qui me réveilla de mon état semi-conscient. La douleur était intenable. Une douleur que je connaissais à la perfection, moi qui avait toujours été victime de migraines atroces. Une douleur familière, à laquelle je ne m'étais jamais fait.

D'une main tremblante, j'appuyais sur mon crâne, souhaitant faire taire la brûlure. Ma vue était trouble et brouillée. Je tentai tant bien que mal de me situer, de comprendre. Mais cette douleur. Elle m'empêchait de réfléchir.


Putain !


A tâtons, je farfouillai sur la petite table de nuit à ma gauche, cherchant mon téléphone. Mais je ne rencontrai rien. Rien si ce n'était une matière fraîche sous mes doigts. Un élément qui me paru être mon salut. Une bouteille d'eau. Sans attendre, je m'en emparais, vidant d'une traite près de la moitié du contenu. Ma bouche sèche était enfin apaisée et la souffrance dans mon crâne légèrement endoloris. Immédiatement, ma vision retrouva ses fonctions, et je pu alors, enfin, observer les lieux.


J'étais dans une chambre d'hôtel. Une chambre miteuse, aux allures de motel d'autoroute. La moquette qui recouvrait les murs et le sol me donnait l'envie de vomir tant elle était sale et de mauvais goût. L'odeur pourtant, était agréable. Un parfum fruité embaumait cette pièce pourtant tout sauf exotique. Un parfum qui n'avait rien à faire là. Une fragrance qui ne collait pas avec la vue.


Mon manteau trônait sur le dossier d'une chaise en bois et je me précipitai hors du lit pour en vérifier les poches. Mon porte monnaie était toujours là, mon téléphone aussi, ainsi que mes clefs de voiture. Je n'avais pas été volé. Enfin... Je crois. Ni même abusé, alors que je constatai tout juste que je portais toujours mes vêtements, à l’exception de mes chaussures.


Bordel de merde ! Mais comment avais-je atterri ici ?


Aucun souvenir ne me revenait.

Soudain, j’eus un moment de frayeur. Et si le pays entier était au courant lui ? Et si la veille j'avais été tellement bourré que ma tronche était maintenant dans tout les journaux ?

« Le PDG d'Hamilton Industry perd la tête ! »,

« Noah Hamilton, un homme réellement de confiance ? »

« Le fils du grand Charles Hamilton, déshonorant la mémoire de son père ! »

J'imaginais déjà les titres.


Sans attendre, je déverrouillai mon téléphone et fut aussitôt soulagé de voir qu'à part des appels de mon bras droit et de ma tante, je n'avais aucune notification d'articles Média me concernant.


Putain... Noah... Qu'est-ce que t'as foutu bordel !


Légèrement vacillant, je pris place au bord du lit, caressant mes tempes du bout des doigts, puis mes paupières brûlantes. En rouvrant les yeux, je pris conscience de ce que j'avais pourtant occulté depuis mon réveil. Il y avait une bouteille d'eau. Pour moi. Encore fraîche. D'un seul regard en direction de la table de nuit, je compris. Il y avait quelqu'un ici. Avec moi. Pour moi.

Pourquoi cette personne ne m'avait-elle pas vendue à la presse ? Peut-être ne m'avait-elle pas reconnu ?

Alors que je repérai les quelques accessoires trônant sur la petite table, je réalisai que si. Si. Cette personne m'avait reconnu. Il ne faisait aucun doute. Pourquoi aurait-elle laissé pour moi une casquette, ainsi qu'une paire de lunette de soleil, si ce n'était pas pour que je sorte d'ici en tout anonymat ?


Merci...Avais-je alors simplement pensé. Putain de merci !


Au côté de ces quelques objets, je repérai une aspirine, que j'avalai immédiatement, un sourire soulagé aux lèvres. Puis, je vis le mégot. Un mégot de cigarette portant l'emprunte d'un rouge à lèvre à la couleur vive. Et je pris conscience, à cet instant, que le parfum fruité que j'avais ressentis quelques instants plus tôt, n'appartenait pas à cette chambre. Il appartenait à cette femme. Cette femme qui était encore pour moi un mystère. Avais-je couché avec elle ? Était-elle une professionnelle ?

Même si je n'avais jamais loué les services d'une femme, le lieu dans lequel je venais de me réveiller me mettait pourtant le doute. Cet endroit ressemblait à un repère de prostitués.

Une infinité de questions tournaient dans ma tête, alourdissant plus encore mon mal de crâne. Puis je vis la note. Une note à moitié cachée sous le cendrier à l'unique mégot. Peut-être que mes réponses se trouvaient sur ce papier ?

D'une main, je récupérai le morceau froissé, et le dépliais, anxieux. Qu'allais-je y trouver ?


"Soyez rassuré, Monsieur Hamilton, votre réputation est sauve. Personne ne vous a vu. Il y a une issue de secours à l'arrière du bâtiment, vous pourrez sortir en toute discrétion. Ne quittez pas la chambre après 14h00, au risque de vous faire sortir de force pas le directeur de l'hôtel, qui, franchement, n'a pas l'air très commode. Au moment où j'écris cette note, je vous observe dormir. Ne prenez surtout pas peur, je ne suis pas une psychopathe. Je suis simplement curieuse et peut-être un peu bouleversée. Par vous. Je ne sais pas quelle est cette douleur qui vous emprisonne, quelle est la raison de votre chagrin, mais croyez-moi sur parole, ce ne sera bientôt qu'un lointain souvenir. Je vous ai peut-être emprunté de l'argent. A vrai dire, j'ai tout votre liquide dans mes poches. Là aussi, ne prenez pas peur, je ne suis pas une voleuse. Je ne compte pas utiliser cet argent pour moi. Vous comprendrez bien vite... Faites-moi simplement confiance. Je n'attend rien de vous. Ne vous méprenez pas sur mes intentions. Je n'ai aucun chantage à vous faire. Je ne souhaite rien vous extorquer. Si ce n'est un peu de bonheur. Encore une fois, faites-moi simplement confiance. Je vous recontacte très vite.

Une fée New-yorkaise.

Ps : Je trouvai ce surnom plutôt drôle, je n'en suis plus tout à fait sûre maintenant..."

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5 commentaires

MartinDB

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Il y a 7 ans

C’est vraiment sympa ! Vraiment

Maelle Poe

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Il y a 7 ans

Merci beaucoup :) Je ferai plus attention pour la suite :)

Roche Olivier

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Il y a 7 ans

Oui j'ai aimé. j'ai décidé de faire abstraction des fautes de français afin de ne conserver que votre histoire.

Maelle Poe

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Il y a 7 ans

Merci beaucoup Laureline! Avec plaisir je te tague dès que la suite est dispo :)

Laureline Maumelat

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Il y a 7 ans

y'a vraiment un bon début! très prometteur ! tague moi pour la suite
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