Fyctia

Les pas résonnent, lourds, mesurés. Comme si la personne qui s’approche ne cherche pas à se cacher.

Le souffle court, je plaque une main tremblante sur la grille, comme si cela pouvait la refermer d’un coup.

— Reculez, murmuré-je.

Personne ne bouge. Je sens leur tension autour de moi, palpable.

Puis, un déclic.

Un bruit métallique, suivi d’un léger grincement.

Je retiens un frisson.

« Une porte vient de s’ouvrir » souffle une voix derrière moi.

Je serre les poings. C’est un mauvais signe. Très mauvais.

Je ne peux m'empêcher de penser à cet homme avec sa seringue vide ni à ses paroles troublantes et encore moins à ce qui s'est passé juste après son départ.

Ce nouveau passage est-il sans issue ? Nous allons devoir le découvrir car on n'a pas d'autres choix à part rester enfermés ici.

— On doit partir. Maintenant.

Sans attendre de réponse, je glisse à travers l’ouverture de la grille, m’écorchant au passage, sensation à laquelle je commence à m'habituer. L’air est plus frais de l’autre côté. L’espace est étroit, mais c’est une issue, du moins je l'espère.

Les autres me suivent, un par un. Des souffles courts, des frottements contre le béton.

Puis un grésillement retentit.

Un haut-parleur.

La voix est déformée, robotique, mais le ton est glacial.

— Où pensez-vous aller ?

Je me fige.

L’un des autres, dont je ne connais toujours pas les noms, laisse échapper un hoquet de panique.

— Vite !

Je ne réfléchis plus. Je rampe, me faufile à travers le conduit. Derrière moi, les autres me suivent à l’aveugle, leurs souffles erratiques dans le silence pesant.

Mais un bruit assourdissant interrompt notre fuite.

BOUM !!!!

Un choc. Comme une porte qui claque.

Puis un autre bruit. Un grattement.

Et une respiration.

Juste derrière nous.