Fyctia

Sur mon banc avec la musique, je sors mon carnet noir, que j'ai toujours avec moi, il me sert à écrire dessiner tout ce qui me passe par la tête. C'est une sorte d'échappatoire, qui m'occupe l'esprit et c'est pour cela que je n'aime pas être entourer de personne, j'aime ces moments de solitude face à moi même, en laissant mon imagination et mon esprit dériver. J'observe ce qui m'entoure, j'écris ce qui m'impact, de la chose là plus inodine qui sois. Et pendant ce temps je me retrouve à observer un groupe d'élèves, je n'entends ni leur conversations ni rien, je vois certains rires d'autre discuter. Rien en sois ne m'attirais particulièrement la dedans. Seulement parmi tous ce trouvait une fille au cheveux foncé les yeux clair, qui semblait déteindre de tout les autres, ni à part ni totalement avec eux. Le regard ailleurs dans ses pensées aussi sûrement. Mais de la beauté sortait de son expression de visage, et je me retrouva à dessiner les traits de cette fille qui m'avait adressé la parole début de journée et à qui je n'ai pas répondu. C'est pas tant la personne car je ne l'a connaît pas mais ce qu'elle dégage de différent que tout les autres autour d'elle. Comme si elle se fondait dans la masse pour passer inaperçu sans pour autant faire parti du groupe. J'aime voir les gens de loin, m'imaginer comment ils sont sans pour autant essayer d'apprendre à les connaître de plus prêt. Je n'aime pas les interaction trop profondes avec les gens, car ça reviens à se faire sonder par la même occasion. Je préfère capter ce que dégage une personne en la voyant interagir avec d'autres personnes. Et cela en dis déjà long sur quelqu'un.

Tellement perdu dans mon dessin et la musique dans les oreillesque je ne m'aperçois pas tout de suite que quelqu'un m'observe près de mon banc, et je sursaute interrompu dans ma création.

- Hey, désolé mec je voulais pas te faire peur, sympas vraiment ton dessin.

Le fixant sans répondre il me tend la main en se présentant :

- Je m'appel Jack, encore désolé je ne voulais pas te déranger mais je te voyais la concentrer sur ton carnet et ça m'a fasciné vraiment.

Je lui sert finalement la main en me présentant également, et il s'assoit sur le banc prêt de moi sourire au lèvres content sûrement que je lui ai enfin répondu. Honnêtement il a l'air sympas, j'ai tellement de mal à être sociable mais je prend sur moi, il faudra bien que je connaisse quelques personnes ici malgré tout et pour le coup lui a l'air assez cool.

-Tu es du coin ?, me demande Jack

-Non pas vraiment, je suis arrivé ici assez récemment avant les vacances d'étés

-Ah oui d'accord vous avez déménager avec tes parents c'est cool ça, dit-il enjoué, moi je n'ai jamais bougé d'ici

Je répond vaguement que tout les endroit se ressemble finalement meme les gens et il rigole.

- D'ailleurs ton dessin ressemblait fortement à Iris, c'est ma sœur la bas que tu vois, si elle savait comment tu l'a si bien dessiner elle t'étranglerai, dit-il en riant, elle n'aime déjà pas se voir en photo tu sais.

- Désolé, je ne savais pas que c'était ta sœur, j'ai juste été inspiré quand je l'ai vu.

- C'est mieux ça qu'un mec bien lourd, dit-il en se levant d'un coup

La sonnerie se met à retentir, il est temps de retourner à nos cours bien barbant. Les premières journées c'est bien les pire de toutes. Jack me donne son numéro sur un papier et il me dis de pas hésiter à prendre contact avec lui si j'ai besoin de quoi que ce soit, que ça doit pas être évident d'être nouveau. Je me dis pourquoi pas, le mec est cool ça me fera passer le temps quand je serai ici.

La journée défile, rien d'intéressant à dire, je quitte le lycée enfin content de repasser le portail en sens inverse. Je n'ai plus qu'à attendre le bus quand une voiture passe à côté de moi fenêtre baissé, et je reconnais ce type là Jack qui me dis de monter qu'il me dépose. Je prend le temps de la réflexion et en vrai entre attendre le bus et monter en voiture je choisis aisément la voiture. Sans plus attendre je grimpe et je me retrouve à côté d'une fille qui n'est autre que cette fameuse Iris que j'ai dessiné dans mon carnet. Je tient inconsciemment mon sac fermement entre mes jambes, ayant son visage dessiné dans mon carnet. J'en suis presque mal à l'aise mais j'essaye d'avoir l'air détendu.

- Voilà mon nouveau pote, Gabriel, ma sœur Iris que tu connais déjà de ce que j'ai compris, dit Jack en nous observant dans le rétroviseur

- Ton nouveau pote ? Et à toi il répond ou alors est ce qu'il se barre aussi comme un malpoli ? Dit elle en me toisant avec un regard arrogant

Jack explose de rire bien sur lui ça le fait marrer, il s'y attendait certainement. Le trajet retour va être bien long pour moi je le sens.

- Tu ne m'aura jamais répondu mais maintenant je sais que tu t'appel Gabriel, c'est déjà ça non, rit-elle, si mon frère a pu parler avec toi c'est que tu ne dois pas être aussi désagréable que je le pensais

- Apparement non, je n'ai juste pas l'habitude de parler au gens que je ne connais pas, mais cela n'était pas contre toi, je répond de manière détaché

J'essaye de me rattraper comme je peux, je vais essayer de ne pas me faire d'ennemi à peine arrivé. Un côté de moi apprécie leurs compagnies, et un autre me pousse toujours à ne pas m'approcher trop des gens. Une peur que j'ai depuis toujours, le fait de rendre une parte de moi accessible et permettre à d'autre de me faire du mal ou moi de les perdre, j'ai bien du mal avec ça depuis mon enfance.

Après avoir donné mon adresse Jack me dépose devant la maison de chez les Hyers la famille chez qui je vit.

- Ah mais c'est ici que tu vis ? Je ne savait pas qu' ils avaient un fils tiens, dit Jack surpris

Je dis merci et sans traîner je me dirige vers la maison et je rentre. Je ne sais pas pourquoi j'ai du mal à dire que je suis en famille d'accueil, ça reviendrait à ce qu'on me demande ensuite pourquoi la suite logique et la je bloque, je ne peux pas et je ne veux pas en parler. À l'époque quand j'étais petit le lendemain du drame, une photo de moi et mon histoire est passé à la télévision et à ébranlé le pays, vu l'ampleur du massacre. Ensuite tout le monde a repris le court de sa vie mais forcément si je cite ce drame cela réveillera sûrement chez les gens quelque choses car les parents de ceux de ma generation et des environs en ont automatiquement entendu parler à cette époque. J'étais le petit garçon rescapé de ce drame dont la mère avait perdu la vie tragiquement et de manière horrible. Et je ne voulais plus que l'on me regarde avec pitié comme on m'a regardé tout le long après lecture de mon dossier dans chaque famille. Je veux qu'on me regarde comme un mec de mon âge, normalement ou alors qu'on m'ignore c'est encore mieux.