Fyctia
Chapitre 6
Le ton de la vieille dame était soudain devenu froid. Ils craignaient maintenant qu’elle ne veuille les croire et les mettent à la porte sans vouloir en savoir plus. A l’annonce de cette phrase, la blonde était restée silencieuse un moment avant de baisser les yeux et de répondre :
- Oui, c’est bien moi.
- Vous avez dû énormément en souffrir.
Elle était soudain redevenue chaleureuse et même compatissante. Elle se souciait plus du passé de la fille que du fait qu’elle dise voir l'âme de son fils.
- Et bien… il est vrai que les enfants peuvent se montrer cruels parfois et… Sa voix se mit à trembler, puis elle respira et reprit d’un ton calme, Enfin bon, toutes ces histoires sont passées maintenant.
Elle souriait, mais Adam savait qu’elle mentait. Vu l’état de son appartement et les gravures sur sa porte, elle devait en souffrir encore aujourd’hui. Sa mère non plus ne la croyait pas. Le regard qu’elle avait reflétait de la pitié envers cette femme dont la vie sera toujours un combat pour ignorer le harcèlement.
- Mon fils me parlait peu, mais les parents des autres enfants eux oui. Les propos qu’ils tenaient envers vous m’ont toujours sidérée. Je ne pouvais être d’accord avec ces adultes qui s’en prenaient à un enfant seul.
De quoi parlait-elle? Adam savait bien que suite à cet incident “La folle” c’était faite harcelée par les enfants, mais les parents ? Il n’en savait rien. La principale concernée regardait la plus âgée. Elle avait les larmes aux yeux et pour la première fois, Adam comprit mieux l’étendue de la souffrance qu’elle avait endurée.
- Alors… ses paroles étaient ponctuées de sanglots, vous ne me croyez pas folle ?
- Folle, certainement pas. Après, je dois avouer que quand vous me dites voir l’âme de mon fils, j’ai un peu de mal à vous suivre. Pouvez-vous m’en dire plus ?
Elle renifla pour reprendre son calme et expliqua le plus clairement possible la situation actuelle. La femme l’écoutait attentivement sans parler. A la fin elle demanda :
- Afin d’être sûre que vous dites la vérité, pouvez-vous m’indiquer quelque chose que seul Adam pourrait me dire ?
- Si j’avais été une fille, vous m’auriez appelé Iris, car c’est également une fleur qui signifie un événement festif ou annonce bonne nouvelle, comme le jour de ma naissance. dit-il.
Elle répéta ces mots et la mère eu l’air choquée. Un mélange de joie et de tristesse apparu sur son visage.
- Il peut m’entendre c’est bien ça ?
Elle hocha la tête.
- Adam mon chéri, moi et ton père sommes vraiment désolés, nous t’aimons sincèrement. Nous aurions dû prendre plus de tes nouvelles et nous assurer que tu étais heureux.
Adam restait silencieux, sous le choc.
- D-dis lui que c’est moi qui suis désolé de ne pas être allé les voir plus souvent et de ne jamais leur avoir parlé. Ce n’est pas leur faute mais entièrement la mienne.
Elle lui transmit ses paroles et la vieille dame se mit à pleurer.
- Pourquoi n’avez-vous pas montré le moindre sentiment pendant mon enterrement ?
- Ton père n’est pas très démonstratif et moi je n’avais plus la force de pleurer tant je l’avais fait la veille.
Ils restèrent à parler et à pleurer durant tout le reste de la matinée et restèrent jusqu’au soir. Adam repartit le cœur léger, heureux d’avoir pu s’exprimer auprès de sa mère. Il s’en voulait de les avoir tant négligés mais se sentait quand même un peu apaisé.
4 commentaires
Lexa Reverse
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Il y a 3 ans
Amphitrite
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Il y a 3 ans
Cassi J. S.
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Il y a 3 ans
MarionH
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Il y a 3 ans