Fyctia

— Tu ne perds rien pour attendre.

— On verra ça.

Je me redresse et m’assit sur le lit, me faisant la promesse de lui retourner la pareille. Je me saisis des dés que je jette sur le matelas. Les mots sucer et sexe s’affichent et mes lèvres s’étirent dans un fin sourire lubrique. Le sien disparaît et je l’entends déglutir. Parfait ! Je vais pouvoir la torturer à mon tour et plus vite que je ne le pensais. Voilà un beau coup de chance !

— Je vais pouvoir te rendre la pareille.

Elle ne répond rien et fait la moue. Trop adorable ! Oh je sais qu’elle aurait préféré que ces mots-là ne s’affichent pas. Je vais m’en donner à cœur joie ! Je me place à genoux et m’approche d’elle. Mes doigts glissent sur sa taille et je les descends vers la ceinture de son pantalon. De mes pouces, je l’abaisse.

— Il faut t’enlever ça, murmurais-je.

— C’est vraiment une piètre vengeance.

— Je te renvoie ce que tu m’as dit. Tu as accepté de jouer, il faut donc assumer.

J’abaisse son pantalon sur ses hanches et ricane en constatant qu’elle ne porte pas de petite culotte. Pourquoi cela me surprends encore ? Je me décale et l’allonge sur le dos. Je lui ôte le dernier vêtement qui fait rempart et l’éjecte par terre. Je me place ensuite entre ses cuisses après les avoir écartées. Je frôle son corps, ce qui lui procure d’agréables frissons. Je lui relève les bras au-dessus de la tête.

— Tu restes comme ça.

— Encore ?

— Si tu bouges, je t’attache les mains au montant de ton lit avec ma ceinture.

— Tu n’oserais pas ?

— Me mettrais-tu au défi ?

Elle pince ses lèvres et ne rajoute rien. Dommage, j’aurais bien voulu qu’elle proteste rien que pour me donner raison de l’attacher au montant de son lit. Je le ferais un jour, j’en trépigne d’impatience !

Mes lèvres s’étirent dans un petit sourire lorsque je constate qu’elle ne bouge pas. Bien, peut-être qu’elle va enfin se faire un peu obéissante. J’aime dominer, et avec Lexie, bien plus qu’avec mes autres partenaires. Je ne sais pas, il y a un petit plus que je n’avais pas avant.

Je m’amuse à balader mes doigts sur son corps dans des effleurements. Sa peau se recouvre de chair de poule et elle respire un peu plus fortement. Je me penche entre ses cuisses et souffle sur son intimité. Elle en retient sa respiration. Mes doigts caressent ses lèvres et je les passe entre. Elle plie ses jambes et pose ses talons sur le matelas tout en écartant un peu plus les cuisses. Je retire mes doigts et elle pousse un soupir de frustration.

Je relève mon regard vers elle, le sien me lance des éclairs, comme pour me dire silencieusement de continuer. Je souris, c’est vraiment trop facile de l’enflammer ! De mes pouces, j’écarte ses lèvres intimes. Un gémissement passe entre ses lèvres lorsque je la caresse de ma langue. Son bassin bouge pour aller vers ma bouche, mais je pose mes mains sur ses cuisses, l’immobilisant. Ma langue remonte vers son clitoris et j’appuie dessus. Un petit cri franchit ses lèvres et je prends ce point sensible dans ma bouche. Je le suce pour le relâcher ensuite et appuyer ma langue dessus. Je recommence cela plusieurs fois. Elle s’agrippe à son coussin, ses jambes tremblent, son ventre se contracte et elle gémit de plus en plus fort. Elle mouille, gonfle et le plaisir monte. Je le sens, elle ne va pas tarder à jouir, et c’est à ce moment-là que je décide de m’arrêter et de me retirer.

— Non !

Son cri retentit dans toute la chambre. Le souffle saccadé, les joues rouges, les pupilles brillantes, elle me fixe. J’affiche un sourire victorieux. Retour de bâton ma belle ! La laisser au bord de l’orgasme est sadique, mais tellement exaltant !

— Continue, dit-elle d’une voix rauque et hachée.

— Non, je fais exactement ce qui est inscrit sur les dés. Pas plus.

Elle se redresse et se jette sur moi. Je la réceptionne de mes bras et elle s’assois sur mes cuisses et se mets à bouger du bassin contre le mien. La petite coquine ! Elle craque avant la fin de la partie. Exactement ce que je voulais.

— J’en veux plus, souffle-t-elle.

— Ce n’est pas le jeu, soit patiente, répondis-je en glissant mes mains sur sa taille.

— Fini de jouer ! rétorque-t-elle en entourant mon cou de ses bras.

— Déjà ? Tu n’es vraiment pas une bonne joueuse ! dis-je dans un sourire. Je pensais que tu serais plus résistante que cela.

— Trêve de bavardage ! Prends-moi !

— Tu craques la première, tu as donc perdu.

— Et alors ?

— Eh bien, je décide dans quelle position je vais te prendre !

— Tu n’as pas spécifié cela en m’expliquant les règles du jeu.

— C’est vrai, affirmais-je en nichant ma tête dans son cou. Je te veux à quatre pattes sur le lit, susurrais-je au creux de son oreille pour ensuite en mordiller le lobe.

Elle respire plus fort et s’écarte de mon corps. Excitée comme elle est, elle ne proteste pas quant à mon ordre. Je vais me délecter de la posséder ! C’est quelque chose dont je ne peux me passer.