Vinie Aberas A deep breathe Chapitre 1: 2/3

Chapitre 1: 2/3

Les premiers temps ont donc été assez doux, nous avons emménagé chez lui, ce qui nous permettait d’habiter une jolie petite maison après l’appartement que nous louions suite au décès de papa qui nous avez laissées assez peu à l’aise financièrement. Le peu qu’ils avaient de côté à sa mort avaient réglés les frais divers et maman avait gardé le reste pour ma scolarité. Bref, nous étions donc un peu plus à l’aise chez Walter et l’avantage pour moi, était que j’aurais à présent un jardin. Je rêvais d’un chien et maman m’avait dit un jour que je l’aurais lorsque nous aurions un jardin.

Le sourire de maman réapparaissait même s’il n’atteignait pas ses beaux yeux, quant à moi, je souriais pour faire plaisir à maman et dans l’attente de mon chien.


Mais le chien n’est jamais arrivé, le sourire de maman s’est effacé et je l’ai vue s’éteindre petit à petit. Le véritable Walter nous est apparu, un manipulateur arrogant, colérique et violent dans ses excès. Le chien hors de question, il ne supportait pas les poils que cela amènerait dans sa maison, le travail de maman, il préférerait qu’elle y renonce pour soi-disant se consacrer à moi mais surtout à lui et gérer sa maison. Petit à petit, il fit passer ses désirs à coup de belles paroles et son emprise sur maman était totale. Il a réussi à l’éloigner de ses quelques amis et comme nous n’avions pas de famille, mis à part des cousins éloignés de papa en Irlande, nous étions sous sa coupe. Il payait et gérait tout afin de lui ôter toute possibilité de retraite. Il était le chef suprême et maman était sa domestique dans la maison et dans la chambre… j’étais jeune mais pas naïve et je l’entendais parfois pleurer, supplier… je ne le haïssais que d’autant plus.


Un jour où nous étions seules, j’avais dit à maman : partons, recommençons ailleurs. Mais elle m’avait répondu qu’elle n’en avait pas la force et qu’elle n’avait rien, qu’elle refusait de me laisser démunie, qu’ici au moins je ne manquais de rien. Lorsque je lui dis que c’était son sourire qui me manquait le plus, elle me répondit que me voir grandir la rendait heureuse, qu’elle n’avait besoin que de moi, son rayon de soleil et que Walter ne nous laisserait pas le quitter de toute façon.


Je l’avais entendu un jour dire à maman qu’il ne voulait pas d’enfant, qu’il me tolérait mais qu’elle n’avait pas intérêt à tomber enceinte et à grossir. Je ne pense pas de toute façon que maman ait eu envie d’un enfant de lui.

Les années ont donc défilé, maman se soumettait à ses moindres désirs, nous ne manquions de rien mais il décidait de nos vies, de nos vacances, du moindre achat, de ma scolarité, de la façon dont maman devait s’habiller, il régissait tout. Si maman s’opposait, et en général c’était pour me défendre, il finissait par se mettre en colère, m’envoyait dans ma chambre d’où j’entendais les cris de ma mère. Le lendemain, elle était recroquevillée sur elle, cachant un bleu par des manches longues, un foulard ou une jupe longue, pas de pantalon, elle n’en portait jamais car il n’aimait pas ça. Lui, pour se faire pardonner, se montrait amoureux, la cajolant, passant ses mains dans les superbes boucles de maman qu’il aimait qu’elle laisse détachées, lui offrant fleurs ou bijoux.


Je finis par tout accepter sans me plaindre, pour elle, je cachais ma rancœur et mon dégoût derrière un visage impassible afin que maman n’en paye pas le prix. Walter ne se préoccupait pas de moi petite, si je ne faisais pas de vagues, peu lui importait mon existence.

J’avais à présent 17 ans et je n’aimais pas la façon dont il me regardait, il s’intéressait à mes quelques amis que je n’avais jamais pu amener à la maison mais sur lesquels il me questionnait dorénavant. Il voulait savoir avec qui je sortais, où j’allais, imposait bien entendu l’heure de retour. Je l’avais entendu dire un jour à maman : « Flora sera un beau petit lot, t’as pas intérêt à la laisser sortir habillée comme une pute ! Si un petit merdeux la touche, ce sera ta faute. »


Je ne sortais pas beaucoup, j’avais peu d’amis car je ne me livrais pas et gardais une muraille autour de moi mais, les quelques-uns que j’avais, étaient chers à mon cœur. Je ne m’habillais jamais de manière provocante mais plutôt passe-partout et je lissais constamment mes longs cheveux afin que mon beau-père ne vienne pas glisser ses mains dedans. En effet, j’avais hérité des boucles de maman et le mélange italo-irlandais avait donné un auburn dont j’étais assez fière. Il avait plusieurs fois glissé sa main par surprise dans ma chevelure et le sentiment de dégoût qui m’avait submergé m’avait amenée à détester le volume de mes cheveux. Depuis, je les lissais chaque jour et ses petites remarques pour que je les laisse au naturel n’y changeaient rien, au contraire, le contrarier était assez jubilatoire, lui déplaire était un moyen mis en œuvre pour éviter ses regards déplaisants qui depuis quelques mois me mettaient mal à l’aise. Je n’avais rien dit à ma mère mais je m’arrangeais pour ne pas être seule avec lui. Je n’avais aucune confiance en lui.


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16

16 commentaires

Hell-vixen

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Il y a 2 ans

Walter est le pervers typique qui veut tout contrôler.

User253138

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Il y a 2 ans

La suite stp J'aspire d'avoir le livre entre mes mains Tu es incroyable Bravo 👏

Vinie Aberas

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Il y a 2 ans

Merci ☺️

A.love.books

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Il y a 2 ans

Oh l’emprise qu’à ce Walter sur elles, c’est bien triste on sent déjà qu’on ne va pas l’aimer.

Vinie Aberas

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Il y a 2 ans

Non j’en ai bien peur 😧

Roxane GN

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Il y a 2 ans

Compliquer tout ça… j’espère qu’elles vont réussir à sortir de cet emprise…

Vinie Aberas

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Il y a 2 ans

🤞

tumia

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Il y a 2 ans

👍🏻la suite stp vite la suite 👏

Vinie Aberas

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Il y a 2 ans

Merciiii ❤️❤️❤️

Sophie Gallez

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Il y a 2 ans

Encore un début que j'adoooore! J'ai déjà envie d'avoir le livre entier dans mes mains! Tu es fabuleuse! 😍
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