Anaïa Auteure 21 jours Chapitre 18

Chapitre 18

Le lendemain matin, je me réveille en sentant une douce chaleur contre mon dos. Je me retourne et je vois son visage paisible, endormi. Je souris en le regardant, heureuse d’avoir passé la nuit avec lui. Mais qu’est-ce qui ne va pas avec moi ?


Je n’ai pas envie de le réveiller, alors je me glisse doucement hors du lit et je vais prendre une douche. Pendant que l’eau chaude coule sur ma peau, je réfléchis à la soirée de la veille. Pourquoi faire ce cauchemar ici et maintenant ? PFF, je n’arrive pas à mettre de l’ordre dans mes idées.

Un problème à la fois.

Hier… Hier, j’ai perdu le pari, et en beauté même ! Fais chier.

Cette partie de jambe en l’air torride m’a aidé à revenir sur terre et à ne pas sombrer, mais il n’empêche que je vais devoir en subir les conséquences, maintenant.

Les conséquences, hein ?

Bref, cette nuit était… géniale. Parfaite et bien plus que ça même. Je ne trouve pas les mots, et bien que je n’aie jamais connu une telle passion avec personne d’autre, je sais que notre relation ne peut pas durer.

Nous devons discuter.


Je sors de la douche et je m’habille rapidement. Lorsque je retourne dans la chambre, il est en train de se réveiller. Il me sourit en me voyant et je ne sais où me mettre. Nous discutons un peu, sans évoquer la soirée de la veille. Il s’inquiète d’y être allé trop fort. C’est drôle au fond, puisque je n’ai pas arrêté d’en redemander. Il se lève sans une once de gêne, complètement nu, et s’avance vers moi. BABOUM BABOUM BABOUM, mon pauvre cœur s’emballe tellement, que je pense faire une attaque s’il continue sur cette lancée. Je fais volte-face et me dirige vers la petite cuisine de ma chambre d’hôtel. J’ai besoin d’un expresso noir et trèèèèèès serré.


Stoppé dans son élan, il me regarde faire sans rien dire et je n’ose tourner la tête dans sa direction. Le feu de mes joues doit en dire déjà bien assez sur mon état émotionnel actuel.


HUM, une fois mon expresso avalé en une gorgé – me brûlant ainsi les papilles gustatives au passage – je lance d’une voix qui se veut plus ou moins posée :


— Je reconnais avoir perdu le pari.


PFF, je me retourne afin de voir d’où provient le bruit, mais tout ce qu’il m’offre est la vue de son dos. Son pantalon de pyjama est revenu à sa place et il est en train de passer son tee-shirt. Aurait-il gloussé par hasard ?


— Cela vous fait rire ? fulminé-je en mon for intérieur. Mon égo vient dans prendre un coup.


— Et bien, disons que, pour une personne aussi catégorique hier encore…


Mon regard assassin le stoppe net dans sa phrase. Je crois que je suis à deux doigts de lui envoyer ma tasse dans la tronche, là. Calme-toi Sofia. Ressssssspire.


— Quoi qu’il en soit, je suis admiratif de votre franchise. Peu de personnes arrivent à me tenir tête ainsi, tout en admettant leur tort.


— Mon tort ? Mon tooooort ? FIOUU, expirer, inspirer.

Tu peux le faire.


Je lui souris avec mon sourire le plus politiquement correct et pose mon arme – ma tasse à café – dans l’évier, afin d’éviter de faire une bourde que je regretterais.


Je le regretterais ? Vraiment ? Probablement… pas.

Je ne sais pas, et là n’est pas la question.

Je deviens folle. Voilà que je converse avec moi-même.


— Et vous, la modestie ne vous étouffe pas. Mais passons.


Son regard se veut mi-attentif mi-amusé. Il a l’air de passer un bon moment ce salaud.


— Quand est-il du contrat ? demandé-je tout en nettoyant la tasse délaissée dans l’évier.


— Concernant les règles, je dirais que ce qui se passe ici reste ici. Pas de suite possible.


— Pas d’attachement, rajouté-je.


— Et un total consentement mutuel.


Concentrée sur ma tasse, je ne l’ai pas entendu arriver derrière moi pour me la prendre des mains, à peine rincée. Il attrape le torchon et essuie la tasse comme si tout cela allait de soi. Pourtant, la situation n’a rien d’ordinaire. Pas de mon point de vue en tout cas. Mais alors, que font ces papillons dans mon ventre ?


— Maintenant que nous nous sommes mis d’accord, pouvons-nous aller prendre le petit déjeuner ou comptez-vous rester terrée ici à m’éviter jusqu’à la fin de cette quarantaine ? dit-il un sourire en coin.


Touché, coulé. Comment fait-il cela ?


— Pour hier… commencé-je d’une voie honteuse.


— Ne parlons plus d’hier. Nous avons passé un excellent moment ensemble et j’ai hâte qu’un autre de ces moments se représente. Quant au pourquoi… Ne vous inquiétez pas, je ne demanderais rien, m’annonce-t-il en reposant le torchon à sa place.


Mon cœur se serre devant tant de prévenance. M’a-t-on déjà porté autant de respect auparavant ? Il ne me connaît pas, et pourtant, il a instinctivement compris que ce qui met arrivé hier soir n’était pas un sujet dont je souhaitais parler. Je ferme les yeux et me sens soulagée d’un énorme poids.


— Merci, dis-je simplement.


Après un doux silence, nous permettant d’appréhender – chacun – la suite des évènements, il reprend la parole d’un ton bien plus galant.


— Moi c’est Damian au fait, m’annonce-t-il en me tendant la main.


— Sofia, répondis-je en le regardant dans les yeux et lui rendant sa poignée de main, scellant ainsi notre pacte.







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4 commentaires

François Lamour

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Il y a un an

Liké par le "Connard romantique" 😁

Anaïa Auteure

-

Il y a un an

🤣 enchanté

François Lamour

-

Il y a un an

C'est le nom de mon roman si tu souhaites me rendre la pareille 😉
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