Miss Ladybug 1+1=3 Chap12- Café gourmand

Chap12- Café gourmand

ARNAUD


Nous avons pris congé à la fin de l’atelier, rejoignant la voiture au pas de charge.

J’ose à peine regarder la vitesse à laquelle je roule pour rentrer.

« Je ne vais pas m’envoler, hein » me dit Mathilde en riant, après que j’aie pris un tournant sur deux roues.

«Je ralentirai quand tu me diras que tu ne changeras pas d’avis ! »

Je la regarde du coin de l’œil, elle rit à gorge déployée.

Et quelle gorge…quand je me tenais derrière elle pour l’aider avec ses œufs en neige, j’avais envie de glisser sous son chemisier, sur sa poitrine généreuse, pour les prendre au creux de mes mains… Je l’ai matée pendant toute l’après-midi, détaillant ses gestes et ses petites manies dont elle n’a même pas idée, j’en suis sûr.

Faut que je me calme, je suis en érection quasi-permanente depuis. Et va falloir que je patiente encore avant de m’approcher de Mathilde, parce qu’en rentrant, je récupère Reyko.

J’ai fait un texto à Sébastien pour lui demander de le sortir, et Seb, bien sûr, en bon pote qu’il est, a bien négocié le bout de gras, aussi.

Il veut des détails croustillants demain.


En parlant de croustillants, on a ramené les entrées fabriquées à l’atelier cet après-midi, et je propose à Mathilde une salade pour aller avec. Elle reste diner.

Elle est appuyée contre le comptoir où j’ai posé les ingrédients pour préparer notre repas, Reyko est avec nous, couché à nos pieds. Celui-là, quand il est à la maison, il en profite. Détente maximum. Et il accepte bien la présence féminine dans mes murs.

Il l’accepte tellement, qu’on l’entend lâcher une caisse monumentale. Tranquille, le gars.

« Non. Sérieux, Rey ? » Je m’arrête net dans mon geste.

Mathilde pouffe de rire à côté de moi, m’attrape le bras comme si le vent bien odorant de mon clébard allait la faire tomber à la renverse. Parce que oui, Reyko embaume.

« Désolé, il se croit un peu chez lui, le garçon» je dis, lâchant les cuillères pour aller ouvrir la fenêtre. « Au secours ! »

« C’est comme ça qu’il exprime sa joie ? »

Je reviens vers Mathilde et je l’enlace.

« Comme son maître, » je dis.

« Et il a d’autres habitudes de son maitre ? »

Elle joue avec la chaine que je porte autour de mon cou et elle m’embrasse doucement dans le cou, m’effleurant du bout des lèvres.

« On ne fait pas tout pareil. »

« Comme quoi ? »

« Il se gratte l’oreille avec la patte arrière. Pas moi. »

Elle rit et je resserre mon étreinte, la regardant de ma hauteur. Nos corps s’épousent à la perfection.

« Et tu fais quoi d’autre ? »

Mes mains partent en promenade sur ses hanches et vers son fessier, je l’embrasse profondément, ma langue caresse la sienne.

« Tu veux que je te montre ? »

Ses bras s’enroulent autour de mon cou et elle glisse quelques doigts dans mes cheveux. J’adore quand on me caresse là, je serai capable de m’endormir. Mais pas maintenant, j’ai mieux à faire.

« Peut-être »

« Peut-être ou t’es sûre ? » je marmonne.

« Sûre. »

C’est bon, elle vient de déclencher les hostilités.

Je la hisse sur le comptoir, ses jambes s’écartent instinctivement et je viens me glisser entre, nos baisers s’exaltent et je démarre l’effeuillage par son chemisier qui glisse de ses épaules ; elle me présente son cou que je couvre de baisers. Mon cœur tourne en surrégime, et il ne faut pas que j’oublie de respirer, parce que maintenant elle cherche la boucle de ma ceinture d’un geste presque nerveux . Je libère un sein de la dentelle qui l’enveloppait, j’y pose ma bouche, et je l’entends soupirer langoureusement.

Ses jambes s’enroulent autour de ma taille, ses bras viennent dans mon cou comme deux lianes et je la soulève. Je marche en direction de la chambre, ma bouche toujours sur la sienne.

Je vais la dévorer.

J’entre dans la chambre et je referme la porte d’un coup de pied. Je n’ai pas envie du voyeur à quatre pattes qui vient régulièrement se glisser dans la pièce pendant que je dors.

Je pose Mathilde à terre sans trop déconnecter mon corps du sien, et je continue de la déshabiller, son pantalon y passe dans la seconde qui suit, et je m’extrais du mien, emportant mon boxer en un seul mouvement, après qu’elle ait défait les boutons de ma braguette.

Je la prends de nouveau dans mes bras et je l’emmène avec moi sur le lit, nos baisers et nos caresses reprennent, elle est bientôt nue sous moi et elle écarte les cuisses en invitation.

Je suis en chaleur, je vais exploser.

Je la caresse là, elle me dit « encore », et puis «oui! » d’une voix qui part dans les aigus.

« J’ai…j’ai besoin de… » je bafouille dans son cou.

Elle frissonne. D’un geste brusque je tends le bras vers le tiroir de ma table de chevet pour attraper un préservatif, je renverse la lampe et Mathilde émet un petit rire étouffé. Elle caresse mon dos, de haut en bas, et elle pose sa main sur mon cul pendant que je m’équipe. Je me tiens redressé au dessus d’elle, une main près de sa tête, je m’aligne de l’autre, regardant où je m’apprête à plonger. Je croise son regard, on a les yeux rivés où nos corps vont se connecter.

« Viens!»

Mes yeux dans ses yeux, je me glisse en elle.

Mathilde pousse un cri, c’est si bon, mon cœur saute un tour, et puis deux, parce que ça fait si longtemps que je n’avais pas senti cette attirance physique pour quelqu’un.

« Je…je ne vais pas pouvoir tenir longtemps…c’est trop…c’est trop… » j’en perds mon latin.

Je vais, je viens, je sens qu’elle se décontracte autour de moi, et ça monte. Ca monte. Dangereusement, et très vite.

« Mathilde…viens…viens avec moi » je lui ordonne, parce que je veux qu’elle m’accompagne là où je vais me catapulter violemment. Au septième ciel.

Je la sens se contracter, elle me dit d’aller plus vite, plus loin, elle me supplie avec un « encore » et son orgasme fait exploser le mien.


On a oublié de dîner, on a complètement oublié l’heure, trop occupés à se découvrir.

Quand j’ouvre l’œil et que je regarde le réveil il est plus de deux heures du matin.

Mathilde bouge, elle est lovée sur elle-même, son dos contre ma poitrine. Ses cheveux me caressent délicieusement.

« On s’est endormis », elle me dit d’une petite voix, et se tourne vers moi pour se blottir.

« Je dois y aller. »

« Reste ? » je lui propose.

Je ne veux pas interrompre cette plénitude, de l’avoir dans mes bras, dans mon lit.

On a fait l’amour plusieurs fois, on s’est découvert, je lui ai prodigué les caresses qu’elle aime et elle, elle m’a fait voir des étoiles.

Plus rien ne sera comme avant, je le sais déjà.

« Je dois me lever très tôt demain matin, » elle me dit.

J’embrasse le haut de sa tête.

« On est déjà demain matin, mon ange, » je murmure. « Dors. Je dois me lever tôt, moi aussi. »

Mathilde se repositionne, pose sa main contre mon cœur, et j’entends à sa respiration qu’elle s’est rendormie.

Je pars moi aussi dans les bras de Morphée, un large sourire aux lèvres.


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